Centrafrique – Modification de la constitution: la cour déboute le gouvernement

La Cour constitutionnelle de la République centrafricaine a rejeté, vendredi, les modifications à la constitution qui auraient permis au président Faustin-Archange Touadera de rester au pouvoir, si une élection en décembre était retardée en raison du coronavirus.

Le gouvernement avait fait valoir que les changements, qui auraient autorisé Touadera et les législateurs nationaux à rester en fonction, pendant une durée à déterminer par la Cour constitutionnelle, étaient nécessaires pour assurer la continuité de l’Etat. Dans sa décision, la plus haute juridiction du pays a déclaré que les changements proposés violaient les dispositions constitutionnelles, interdisant les modifications du mandat du président et prévoyant que le président du Parlement prendrait la relève tous les trois mois, si une élection devait être retardée. «La volonté du peuple serait rejetée», a déclaré la cour dans son jugement, qui a également exhorté le président à organiser des consultations avec les partis politiques pour parvenir à une solution consensuelle.

La présidence a refusé tout commentaire immédiat. Mathurin Djimbélé, l’un des législateurs, qui a parrainé la proposition au Parlement, a déclaré qu’il acceptait le jugement du tribunal, mais l’accusait de se dérober de ses responsabilités. Le pays, qui peine encore à sortir d’une guerre civile prolongée, a, jusqu’à présent, confirmé environ 1 300 cas de COVID-19 et quatre décès. Mais son système de santé est fragile et pourrait facilement être dépassé, si le nombre de cas augmentait. Touadera a été élu en 2016 lors d’un vote, qui a suivi une guerre civile, déclenchée par le renversement, trois ans plus tôt, de l’ancien président, François Bozizé.

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