La France accuse la Turquie d’Importer des djihadistes vers la Libye

La cabale du président français, Emmanuel Macron, à l’égard de la Turquie n’est pas encore terminée. Cette fois, c’est avec des mots durs que Macron a abordé l’implication turque dans la crise libyenne, accusant Ankara d’avoir «massivement réimporté des combattants djihadistes, depuis la Syrie».

Selon un rapport de RT, Emmanuel Macron a accusé, lundi, la Turquie d’avoir, dans le conflit libyen, une «responsabilité historique et criminelle», en tant que pays qui «prétend être membre de l’OTAN». Lors d’une conférence de presse conjointe avec la Chancelière allemande, Angela Merkel, à Meseberg (Allemagne), Macron a déclaré que «nous sommes à un moment d’indispensable clarification de la politique turque en Libye, qui est pour nous inacceptable». Il poursuit en soulignant que dans la crise, qui secoue la Libye actuellement, «le premier intervenant extérieur, c’est la Turquie». La Turquie de Recep Tayyip Erdogan «ne respecte aucun de ses engagements de la conférence de Berlin [organisée en janvier], a accru sa présence militaire en Libye et a massivement réimporté des combattants djihadistes, depuis la Syrie», a-t-il fustigé.

Ce n’est pas la première fois que la France s’en prend directement à Ankara dans le cadre de l’ingérence étrangère dans la guerre libyenne. Le 22 juin dernier, Paris avait déjà accusé la Turquie de jouer un «jeu dangereux» en Libye, dans lequel il voyait une nouvelle démonstration de la «mort cérébrale» de l’OTAN. La Turquie, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, avait répliqué en ces termes : «Par le soutien qu’elle apporte, depuis des années, aux acteurs illégitimes, la France a une part de responsabilité importante dans la descente de la Libye dans le chaos. De ce point de vue, c’est en réalité la France qui joue un jeu dangereux.» Et d’ajouter : «Si monsieur Macron faisait marcher sa mémoire et déployait son bon sens, il se souviendrait que les difficultés que traverse la Libye actuellement sont dues aux attaques du putschiste Haftar qu’il soutient.»

 

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