Arrestation de journalistes au Niger: RSF déplore « un grave recul » de la liberté de la presse

La question de la liberté de la presse, au Niger, préoccupe Reporters sans frontières (RSF). Jeudi, l’ONG a déploré « un grave recul » de la liberté de la presse, après deux arrestations de journalistes.

Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) s’est insurgé, suite aux arrestations tous azimuts de journalistes, à Niamey. L’ONG condamne ces arrestations arbitraires, qui constituent un grave recul par rapport aux acquis en faveur de la liberté de la presse, observés par le pays, ces dernières années ».

La note d’Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF, fait suite à l’interpellation des journalistes, Samira Sabou et Ali Soumana, dans l’affaire de surfacturation d’équipements au ministère de la défense. Dans un article, Ali Soumana, directeur du journal Le Courrier, annonçait que « les sociétés impliquées dans ces détournements de fonds seraient actuellement en train de négocier des remboursements à l’amiable« , afin d’éviter « des poursuites judiciaires« .

Il a été accusé d’avoir « écrit et diffusé de fausses informations », dans un article « largement partagé sur les réseaux sociaux », sur l’affaire des surfacturations de matériel militaire à l’armée du Niger. Arrêté le 12 juillet, il a été remis en liberté, après deux jours de garde à vue.

Mardi, la justice nigérienne a requis cinq semaines de prison contre Samira Sabou, journaliste-blogueuse, écrouée le 10 juin et jugée pour une plainte pour « diffamation » déposée par Sani Mahamadou Issoufou, fils et directeur de cabinet adjoint du président de la république, Mahamadou Issoufou.

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