Bénin – Échangeur de Godomey: l’autre « piège à homme » qui interpelle Hervé Hêhomey

La dégradation de la bretelle côté Est de l’échangeur de Godomey devient de plus en plus inquiétante. Si le Ministre Hervé Hêhomey a effectué, vendredi 10 juillet,  une descente sur le pont Martin Luther King de Dantokpa, une autre sur ce « piège à homme » de Godomey serait également salutaire pour les usagers.

La bretelle côté Est de l’échangeur de Godomey et qui sert de contournement pour les motocyclistes allant à Calavi est devenue, depuis quelques mois déjà, un véritable piège à homme pour les usagers de cette voie. Cette traversée d’une distance d’à peine 200 m devient un véritable calvaire aux heures de pointe. Si le ministre des Infrastructures et des Transports, Hervé Hehomey a pu procéder au lancement des travaux de réfection des garde-corps du Pont Martin Luther King de Dantokpa à Cotonou, une descente à Godomey de l’autorité lui permettra d’évaluer l’opportunité d’une action urgente en faveur de ce tronçon, surtout en ces temps de pluies.

En effet, l’infrastructure constituée d’une voie secondaire pavée a fini par dessiner de gros sillons en forme de dos d’ânes. De plus, les eaux de ruissellement des dernières pluies qui se sont abattues sur Cotonou ont créé un gros trou au beau milieu de ce tronçon réservé aux motocyclistes. Plusieurs de ces crevasses peuvent être aussi observées à plusieurs niveaux de cette voie pavée formant une ondulation.

Cette situation offre, aux heures de pointe, un spectacle très désolant. Les conducteurs de motos, qui sont régulièrement contraints par la Police républicaine d’emprunter cette piste cyclable, se retrouvent entre le marteau et l’enclume. Non seulement cette ondulation empêche la fluidité de la circulation, mais ces trous sont remplis d’eau stagnante par ces temps de pluies. Des crevasses qui occasionnent des accidents aux usagers qui, en voulant se frayer un chemin, se retrouvent rapidement dans le ravin.

Échangeur de Godomey, une infrastructure à peine entretenue

D’un coût global estimé à 12 milliards de F Cfa non compris le coût des expropriations et du déplacement des réseaux, l’échangeur de Godomey avait été construit par le régime Boni Yayi pour supprimer tous les conflits de circulations à la sortie de Cotonou. Malheureusement, l’échangeur de Godomey est de plus en plus confronté aux actes d’incivisme des riverains.

Non seulement tous les garde-fous verts installés sur le terre-plein central ainsi que les portiques de limitations sont détruits, mais l’infrastructure constitue un marché de plein air le jour et un pôle d’insécurité la nuit. Des divorcés sociaux ont, en effet, trouvé le moyen d’y arracher des motos à cause des creux qui imposent aux conducteurs de ralentir.

Si des espaces verts ont été aménagés pour la beauté de l’ouvrage, ces espaces ont été, très tôt, transformés en broussaille et en bas-fond. A cela s’ajoutent les déchets produits par le marché de plein air. Tout ceci offrant un spectacle d’une puanteur digne des ghettos de Lagos.

Cette situation interpelle non seulement l’autorité en charge des Infrastructures et des Transports, mais aussi et surtout l’actuel maire de la commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou.

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