Bénin: Le chef quartier de Finangnon provisoirement déposé en prison

Les choses sont allées plutôt vite dans le dossier d’abus de confiance et de concussion dans lequel sont impliqués le chef de quartier de Finangnon, Gratien Zanhounkpèvi et le CA du 1er Arrondissement de Cotonou. Le CQ est  provisoirement déposé en prison à l’issue de l’audience de ce mardi. 

Précédemment prévue pour se tenir en Octobre prochain, l’audience devant se pencher sur le dossier d’abus de confiance et de concussion impliquant le chef quartier de Finangnon dans le premier arrondissement de Cotonou s’est tenue ce mardi 28 Juillet 2020.

Selon notre source, cette modification du calendrier de l’audience s’est imposée par le fait que le tribunal fermera bientôt ses portes pour les vacances judiciaires.

A l’issue de l’audience de ce mardi 28 Juillet 2020, le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a décidé de déposer provisoirement le chef quartier Gratien Zanhounkpèvi en prison en attendant la suite du procès prévu pour le mardi 4 Août 2020.

Que retenir de l’audience de ce mardi?

Devant le juge ce mardi, le chef quartier de Finangnon n’a pas nié avoir fait usage du montant querellé mais a tenté de justifier l’usage qui en a été fait. Il a présenté au juge des pièces à conviction des différentes dépenses qu’il a effectuées dans le cadre de ce dossier.

L’examen de ces pièces n’a pas convaincu le procureur de la république qui a souhaité que le procès soit reporté afin que les différents signataires des documents présentés par l’accusé puissent venir témoigner.

En effet, selon les documents exhibés par le CQ, il y a des pièces qui portent de noms mais pas de signature. Le juge a donc accédé à la requête du procureur de la république et reporté la suite de l’audience pour le mardi prochain. Il a également décidé de maintenir en détention provisoire Gratien Zanhounkpèvi jusqu’à la prochaine audience.

Il importe de mentionner que le CA du 1er arrondissement de Cotonou, Arlette Saïzonou Bello s’en sort plutôt bien dans ce dossier. Présente à l’audience, elle n’a pas reconnu les faits mis à sa charge, encore moins le montant qu’on lui attribue.

Assistée par quatre conseils, elle a clamé sa bonne foi dans le dossier et a même bénéficié d’un témoignage favorable du chef quartier de Finangnon, son co-accusé de même que celui du porte-parole des plaignants.

Rappel des faits

Les deux mis en cause dans ce dossier d’abus de confiance et concussion sont soupçonnés d’avoir dilapidé près de sept millions de francs Cfa provenant des barrières érigées dans les quartiers Finagnon et Tokplégbé de Cotonou.

Il s’agit d’un fonds estimé à 6.901.400 francs CFA. Tout est parti d’une réunion des conseillers locaux de ce quartier, tenue le 04 novembre 2019, au siège du 1er arrondissement, en présence du chef de l’arrondissement, Mme Arlette Saïzonou Béllo, et des sages de la localité.

A l’issue des discussions, il est ressorti, selon le procès verbal de la séance, que le chef du quartier Finagnon détiendrait indûment le montant supra. Cette somme, selon les conseillers, était destinée à implanter des barrières et réguler la circulation des camions poids-lourds dans deux quartiers de l’arrondissement.

L’implantation de ces barrières avait pour objectif de mobiliser des ressources pour servir au reprofilage des voies de circulation de ces deux quartiers. Mais le chef quartier de Finagnon a fait cavalier seul dans la gestion de ce fonds. L’usage, qui est fait des ressources, générées par l’installation des barrières, reste inconnu aux autres conseillers. Un comportement qui n’a pas été du goût de ces derniers, qui ont porté plainte.

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