Bénin – Présidentielle 2021: le marché des soutiens s’organise, les « acheteurs » se font rares

Dans quelques mois, les Béninois seront appelés aux urnes, soit pour renouveler le mandat de l’actuel président de la République, soit pour élire un nouveau dirigeant. Bien que l’engouement, qui entoure cette perspective, ne soit pas celui habituel, le secteur de soutien de candidatures s’organise déjà, malgré la rareté des « acheteurs ».

Quel visage aura l’élection présidentielle de 2021? Cette question taraude l’esprit de beaucoup de Béninois. Si, dans les couvents politiques, chaque camp, au laboratoire des stratégies, réfléchit à ce que prépare l’adversaire, afin d’anticiper et ne pas se faire surprendre, dans le secteur des soutiens politiques, l’heure est également au réglage.

Si le contexte politique délétère actuel ne permet pas un regain d’activités du secteurs des soutiens politiques, les promoteurs de ce secteur n’ont pas pour autant croisé les bras.

En dehors des sporadiques mouvements d’appel à un renouvellement du mandat du chef de l’Etat, beaucoup de jeunes se mobilisent déjà discrètement pour mettre en place leur mouvement de soutiens, pour profiter de cette saison florissante pour les uns, mais qui ne vient malheureusement que tous les 5 ans.

L’élan de soutien atténué par l’hésitation des « acheteurs »

En dehors de l’ex-doyen des facultés de droit, le publiciste Joel Aïvo, qui, ne craignant pas la guillotine, affiche une ambition présidentielle, qui se précise de plus en plus, les potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2021 se font désirer.

Une première dans le pays, quand on sait l’appétit que suscite le pouvoir dans le cœur de beaucoup de Béninois, à la fin d’un mandat présidentiel. Mais, à moins de 8 mois de celui en cours, personne ne semble se décider. Ce n’est pas l’ambition qui manque, mais le contexte politique annihile toutes les motivations.

Du coup, les mouvements de soutien en gestation ne disposent pas assez d’offre en présence pour faire le tri. Si, à priori, le plus offrant peut être le régime en place, les expériences de 2016 ne semblent pas être motivantes pour beaucoup de mouvements, qui certainement ont encore en mémoire de n’avoir pas tiré grand chose de l’opérateur économique, devenu président de la République.

En effet, il ne faut pas perdre de vue que ces mouvements de soutien se basent fondamentalement sur deux critères pour opérer le choix de leur candidat. Qui, de toute la cohorte qui se dessine, a plus de chance d’être élu président de la République; tel est le premier critère qui oriente les décisions. Le second est relatif au gain. Avec quel candidat pourrons-nous faire plus de « chiffre d’affaire »? Tel est le second critère qui oriente l’offre.

Mais, avec le mutisme actuel des « acheteurs de soutiens », tous les paramètres ne sont pas réunis pour permettre aux promoteurs de soutien de candidature de bien huiler la machine des offres de campagne. Mais, malgré ce contexte nouveau, ils ne désarment pas et n’attendent que les indices d’une décrispation politique pour investir le terrain.

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