Bénin – Projet cantine scolaire: des millions d’impayés, les prestataires en difficulté

Ça grogne au niveau des prestataires de cantines scolaires. Ils ne sont pas contents de l’Etat, qui leur doit plusieurs millions de FCFA, courant l’année scolaire 2013-2014.

Après avoir nourri les apprenants de leurs propres poches, les prestataires de cantines scolaires « Fast-track », de l’année scolaire 2013-2014, ont du mal à entrer en possession de leurs fonds.

Selon leur porte-parole, le restaurateur Thomas Zannou, qui s’est confié au quotidien « Matin Libre », il était convenu avec l’Etat que les prestataires, retenus dans le cadre des cantines scolaires, pré-financent la restauration et déposent, par quinzaine, leurs factures de prestation.

Mais le 14 mai 2014, l’Etat a fait arrêter cette forme de cantine scolaire et a instauré la cantine gouvernementale. Après cette suspension, les prestataires ont pensé qu’ils pourraient entrer dans leurs fonds. Mais depuis, c’est un parcours de combattant qui est devenu leur quotidien.

Pour faire entendre raison à l’autorité, ils ont décidé de faire un sit-in au ministère de l’enseignement maternel et primaire. « Nous avons fait une demande d’autorisation pour faire du sit-in dans le ministère de l’enseignement primaire. Le 26 mars, l’autorisation a été accordée et le sit-in a été exécuté », précise le porte-parole, qui dénonce néanmoins l’attitude des autorités de ce ministère.

A l’en croire, ni le ministre, ni la directrice de l’alimentation scolaire ne se s’est donné la peine d’écouter leur motion. Ils se sont enfermés dans leurs bureaux respectifs. La motion, après lecture, a été finalement remise à l’agent de sécurité du ministère.

Le gouvernement du président Talon sollicité

Depuis le régime du président Boni Yayi, ces messieurs et dames, qui ont nourri, grâce à leurs propres fonds, des apprenants, ont entamé des démarches, afin d’être payés. Mais ils n’ont jamais eu une oreille attentive en face d’eux.

Le 13 Septembre 2016, à l’avènement du régime de la rupture, c’est avec beaucoup d’espérance qu’ils ont pensé que les nouveaux dirigeants se pencheront sur leur sort. Mais c’est loin d’être la fin de leur calvaire.

Depuis 5 ans, ils multiplient les démarches pour être réglés. Ils ont été reçus, durant l’actuel régime, de l’actuel régime par le Directeur de cabinet du ministre des Enseignements maternel et primaire et quelques cadres techniques en charge du dossier. Mais depuis, c’est le statu quo.

Impuissants, ils implorent la clémence du gouvernement du président Patrice Talon, le père de la nation, afin qu’il règle définitivement ce dossier. Un appel qui sera sans doute entendu, avant la fin du mandat en cours.

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