Bénin: Séverin Adjovi réagit à sa condamnation à 7 ans de prison par la CRIET

Condamné à 7 ans de prison ferme par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), l’ancien maire de Ouidah rompt le silence et se prononce sur cette décision. 

L’ancien maire de la cité des kpassè s’est finalement prononcé sur sa condamnation à 7 ans de prison par la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET). Selon lui, cette décision de justice est éminemment politique. Il y trouve une volonté politique de le maintenir loin de la terre de ses aïeux. A l’en croire, le dossier, ayant conduit à cette condamnation, est un dossier purement privé qu’on a tenté de politiser.

L’ancien édile de Ouidah semble connaitre les mobiles de cette condamnation. Il estime qu’il y a quelqu’un, qui, pour l’éventualité de l’élection présidentielle prochaine, a peur qu’il soutienne un candidat autre que lui, ignorant qu’il pouvait également soutenir sa candidature. L’ancien ministre, Séverin Adjovi, affirme que, malgré tout, le président de la république reste son frère et il entretiendra toujours ce sentiment fraternel vis-à-vis de sa personne.

Séverin Adjovi, poursuivi par un mandat d’arrêt

Dans un dossier, opposant les sociétés, Etisalat et Telecel Bénin, de même que l’État béninois, la Criet condamne l’ancien maire de Ouidah. Selon le compte-rendu du procès, rapporté par La Nation, Sévérin Adjovi a écopé d’une peine privative de 7 ans de prison ferme. Il est aussi condamné à payer une somme de 500 millions FCFA et 200 millions à titre de dommages et intérêts à Etisalat et Telecel Bénin. Il payera également une somme de plus de 6 millions à l’Etat béninois.

Absent lors du procès, il a été condamné par défaut. Un mandat d’arrêt international été donc décerné contre lui. Sur un autre plan, il faut signaler que Sévérin Adjovi n’a pas pu finir son mandat à la tête de la Mairie de Ouidah. Il a été destitué par ses collègues conseillers, qui l’avait accusé de gestion opaque et solitaire.

Quid des faits reprochés à Sévérin Adjovi?

Selon les informations, rapportées sur les faits reprochés à Sévérin Adjovi, on retient qu’il s’agit d’une affaire de vente d’immeuble. Le mis en cause aurait vendu un immeuble avec titre foncier à la société Télecel. La société, ayant déjà payé les frais d’achat, est entrée en possession de son titre foncier.

L’immeuble, étant sur le domaine, devant abriter l’échangeur de Godomey, l’Etat a décidé d’indemniser le propriétaire. Ce dernier, qui, normalement, est la société Télecel, n’aurait jamais perçu les fonds. Sévérin Adjovi, qui avait déjà vendu l’immeuble, serait passé derrière la société pour récupérer les fonds d’indemnisation. Suite aux vaines tentatives d’un règlement à l’amiable, cette dernière a donc décidé de saisir la justice.

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