Burkina Faso – Carte d’identité: la machine biométrique ne reconnait pas les personnes dépigmentées

Au Burkina Faso, des cartes d’identité n’ont pas pu être délivrées aux personnes « fortement dépigmentées » cette année « du fait de la non reconnaissance faciale », a déclaré au cours d’une conférence de presse mardi, le directeur général de l’Office National d’Identification (ONI), Aristide Béré.

Face à la presse mardi 28 juillet 2020, Aristide Béré, directeur général de l’Office National d’Identification (ONI), a fait le bilan à mis-parcours des activités menées au sein de son institution pour le compte de l’année 2020. Dans son point, il a rappelé que l’ONI s’est fixé pour objectif de sillonner les 13 régions du pays pour délivrer 1 million 900 cartes nationales d’identité burkinabé pour l’année 2020. Mais, certaines difficultés ont rendu la tâche difficile à l’ONI. Il évoque notamment la menace de la pandémie du coronavirus, le terrorisme mais aussi et surtout, celles liées aux personnes fortement dépigmentées.

A l’en croire, l’ONI a recensé des doutes réels sur l’image pour les cas de dépigmentation, ce qui a bloqué le processus de délivrance de la CNIB pour certaines personnes: «Des cartes d’identité n’ont pas pu être délivrées du fait de la non reconnaissance faciale. Par exemple, la situation de certaines personnes fortement dépigmentées qui empêche la délivrance parce que le système considère que la personne a complément changé et c’est comme une tentative d’usurpation d’une nouvelle identité », a déclaré Aristide Béré.

« Autres difficultés spécifiques »

Par ailleurs, Aristide Béré a notifié que l’utilisation de deux actes de naissance par une même personne, des modifications illégalement portées sur l’acte de naissance, le rajout de prénoms ou changement de profession sans document justificatif, la soustraction du patronyme de l’époux sans justificatif, font également partie des difficultés spécifiques qui ont bloqué le processus de délivrance de la CNIB pour certaines personnes. « S’il y a un doute, on vous bloque systématiquement. Il y va de la crédibilité de l’institution, de la  sûreté du Burkina aussi», a-t-il précisé, estimant que plus de 9 000 personnes ont été recalées pour l’une de ces raisons.

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