Burkina Faso: l’Université Ouaga II rebaptisée « Thomas Sankara » par le président Roch Kaboré

L‘Université Ouaga II, l’une des plus grandes institutions d’enseignement supérieur public du Burkina Faso, a été rebaptisée au nom du père de la révolution burkinabé, Thomas Sankara. C’est une décision prise en conseil des ministres, 22 juillet 2020.

Thomas Sankara, le héros de la jeunesse africaine vient d’être immortalisé dans l’une des plus grandes institutions d’enseignement supérieur public du Burkina Faso. Le conseil des ministres en sa séance du mercredi 22 juillet a décidé de changer la dénomination de l’Université Ouaga II qui devient désormais Université Thomas Sankara. « L’adoption de ce décret consacre le changement de dénomination de l’Université Ouaga II en Université Thomas SANKARA », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres.

L’université Ouaga II désormais Université Thomas Sankara a été créée par décret le 12 décembre 2007. Sa construction a débuté en 2008. Le siège de l’université est situé dans la commune de Saaba, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou. Cet établissement public à caractère scientifique, basé à Gonsé, a été créé en 2007 pour désengorger l’Université de Ouagadougou, aujourd’hui rebaptisée Université Joseph Ki-Zerbo.

Cet changement de dénomination est un hommage rendu à l’ancien président Thomas Sankara, le père de la révolution burkinabé. Longtemps effacé du paysage au Burkina, le célèbre porte-flambeau de la révolution d’août 1983 connaît une véritable réhabilitation depuis la chute de Blaise Compaoré en 2014. Le dossier de son assassinat et de ses compagnons est également instruit au niveau de la justice burkinabé.

Un homme charismatique, anticolonialiste et panafricaniste

Né le 21 décembre 1949 à Yako (Nord de l’ex-Haute-Volta), Thomas Sankara a été formé militairement à Madagascar. En janvier 1983, à la faveur d’un coup d’Etat, il est nommé premier ministre. Le pays connaît alors une période d’instabilité et de nombreuses tensions minent l’armée. Arrêté en mai, Thomas Sankara resurgit en août à la suite d’un nouveau coup d’Etat mené par son ami, le capitaine Blaise Compaoré. Agé d’à peine 33 ans, il devient président et symbolise l’Afrique des jeunes et de l’intégrité.

Le jeudi 15 octobre 1987, Thomas Sankara trouve la mort dans les locaux du Conseil de l’Entente à Ouagadougou. Et le leader de la révolution burkinabé est hâtivement inhumé au cimetière de Dagnoën. Sa veuve Mariam et ses deux enfants partent en exil, d’abord au Gabon puis à Montpellier (France). En 2017, Emmanuel Macron a promis la déclassification des documents français qui entourent la mort de ce leader des années 1980.

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