Lundi 27 juillet 2020, la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique du Mali. Au cours de cette séance virtuelle, le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari, a appelé les différentes parties prenantes de la crise malienne à prendre en compte les recommandations de la Cedeao pour un retour à la paix.
Les chefs d’Etat et gouverneurs de la Cedeao ont adopté lundi, une déclaration visant à régler la crise malienne née des élections législatives dont les résultats ont été jugés « truqués ». Dans son communiqué final, la Cedeao a proposé au peuple malien, la formation d’un gouvernement d’unité nationale composé de 50 % de nommés par le gouvernement du jour, dirigé par le président Ibrahim Boubacar Keita, 30 % par l’opposition et 20 % par les groupes de la société civile.
Mardi, soit le lendemain de la déclaration de la Cedeao, le président nigérian Muhammadu Buhari est revenu sur la crise malienne, lançant un appel au gouvernement et au peuple du Mali pour qu’ils puissent examiner les recommandations de la Cedeao afin de résoudre la crise politique. Pour le chef de l’Etat nigérian, un gouvernement d’unité nationale fournira « l’exclusivité et assurera une coexistence pacifique » au Mali.
« Démission de IBK »
Au nombre des recommandations faites par la Cedeao au peuple et au gouvernement maliens, figure également la nomination des ministres en charge de la défense, de la justice, des affaires étrangères, de la sécurité nationale et des finances, avant la création du gouvernement d’unité nationale, en raison du contexte actuel du pays. A cela, s’ajoute également la démission de 31 députés mal élus. Cependant, le M5, mouvement de résistance au Mali, a purement et simplement rejeté le plan de sortie de crise de la Cedeao, exigeant la démission du président en exercice, Ibrahim Boubacar Keita.
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