Le Kenya envoie une équipe au Liban pour enquêter sur les mauvais traitements de ses citoyens

Les allégations sur les mauvais traitements et autres abus présumés de citoyens kényans au Liban ont poussé les autorités du Kenya à envoyer une équipe à Beyrouth pour enquêter, rapporte BBC.

Selon des rapports de la chaîne CNN, des femmes kényanes travaillant au Liban comme employées de maison auraient été exploitées ou agressées par le consul honoraire du Kenya au Liban et son assistant. Le média américain a interrogé des dizaines de femmes et d’autres organisations non gouvernementales à Beyrouth, et les femmes affirment avoir été battues, abusées verbalement, surfacturées pour les frais consulaires et même invitées à se livrer au travail du sexe pour obtenir de l’argent pour les aider à leur rapatriement, rapporte BBC.

Mais les responsables du consulat, tous deux libanais, ont nié les allégations. Les autorités du Kenya tentent alors de tirer cette sale histoire au clair et, selon BBC citant des médias locaux, une équipe de l’ambassade du Kenya au Koweït, qui supervise le consulat libanais, se rendra à Beyrouth pour établir les faits. «Nous prévoyons de nous rendre au Liban pour une mission d’enquête au cours de la première semaine d’août, car notre espace aérien est actuellement fermé», a déclaré l’ambassadeur du Kenya au Koweït Halima Mohamud au Daily Nation.

Faits récurrents

Le mois dernier, plus de 100 travailleurs migrants éthiopiens ont été jetés devant leur ambassade à Beyrouth, au milieu d’une crise économique en cours au Liban, aggravée par la pandémie de coronavirus. Plusieurs allégations de maltraitance de femmes d’origine africaine au Liban et dans les pays du golfe pullulent presque tous les jours sur les réseaux sociaux mais les autorités africaines ne semblent pas bouger du doigt. La réaction du Kenya est une première d’un Etat d’Afrique depuis ces informations.

Les femmes accourent de plusieurs pays d’Afrique de l’est et de l’ouest pour le Liban et les pays du Golfe (Koweït, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, etc.), pour y travailler en tant que femme de ménage, baby sitter et autres travaux de maison. Elles ont souvent été exploitées par des agences qui leur promettent ciel et terre mais leur montrent l’enfer une fois sur place. Ce femmes sont soit livrées à des familles qui les exploitent, abusent d’elles, soit livrées à des hommes qui en font des esclaves sexuelles. Des témoignages de certaines d’entre elles ont été diffusés sur les réseaux sociaux mais les Etats restent souvent muets. Certaines ONG essaient toutefois de les aider et de faire respecter leurs droits, mais difficilement.

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