« Quelle terrible époque que celle où des idiots dirigent des aveugles! », Rogatien Alapini

Le Bénin commémore demain Samedi 1er Août 2020, 60 ans d’accession à la souveraineté internationale. A la veille de cet événement majeur, Rogatien Frédéric Alapini, annoncé pour l’élection présidentielle de 2021, pose un regard rétrospectif sur le parcours réalisé, et conclut que le Béninois est resté le même.

Soixante ans d’indépendance, qu’en avons-nous fait? Telle est la question que s’est posée Rogatien Frédéric Alapini dans un post à la veille de la commémoration de la fête nationale. Pour cet acteur politique, c’est à la réflexion autour de cette question que nous devons nous atteler pour cette commémoration.
A l’en croire, le Bénin avait déjà fait un mauvais départ en entrant dans la souveraineté internationale. A son avis, la gabegie et la myopie des acteurs politiques de l’époque les ont rendus incapables « de sublimer le précieux legs de ceux qui ont combattu – et sacrifié leur vie, pour certains – pour l’avènement de l’indépendance nationale ».
De ce fait, indique-t-il, ces acteurs, à partir de 1960, ont, objectivement, favorisé l’éclosion et la prise du pouvoir par révolution. Une révolution qui n’a pas à elle non plus porté les fruits escomptés, car « en définitive, comme je n’ai point de cesse d’en faire rappel, les meilleures Conférences Nationales, les meilleures Résolutions, les meilleures Institutions, les meilleures Constitutions, les meilleurs Textes…les meilleures Révolutions, comme le legs qui en émane, ne valent que ce que les hommes en font! », précise-t-il. La période démocratique, poursuit-il, n’a pas échappé au même destin. Ainsi, affirme-t-il, de 1991 à ce jour, dans un « parallélisme des formes » inquiétant, nous observons encore la même gabegie, la même mentalité, la même mièvrerie, les mêmes travers auxquels s’ajoute maintenant ce mode de fonctionnement mafieux. Pour lui, l’esprit et les résolutions de nos assises en 1990 furent très tôt ignoblement dévoyés et fourvoyés.

Le faux est partout

Pour le président de l’association groupe d’étude et d’action perspective, la période actuelle ressemble à celle où des gens peu éclairés conduisent des gens qui ne voient pas. « Quelle terrible époque que celle où des idiots dirigent des aveugles! », s’exclame-t-il.
Mais en définitive, celui qui nourrit des ambitions pour l’élection présidentielle de 2021 estime que le bien et la prospérité qui doivent advenir sont de notre unique, entière et souveraine responsabilité. « Le fruit de notre seul travail acharné et vertueux. Il n’y a pas d’exutoire! Il n’y a pas d’autre voie… C’est à la réflexion que je nous convie en ce jour pas comme les autres dans la vie politique nationale. », a-t-il martelé.

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