Sahel : Al-Qaïda revendique l’attaque qui a tué un soldat français au Mali

Le Groupe Al-Qaïda pour le soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a publié une déclaration revendiquant la responsabilité de l’attaque contre les forces françaises au Mali.

La semaine dernière, un soldat français a trouvé la mort dans un attentat suicide contre les troupes de l’opération Barkhane dans le nord du Mali. L’attaque djihadiste n’avait pas été tout de suite revendiquée jusqu’à vendredi, où JNIM, dans une déclaration, a indiqué que «les moudjahidines ont frappé la base française occupante dans la région de Gossi [dans la région de Tombouctou au Mali] le 23 juillet». Le groupe djihadiste poursuit en ajoutant que «deux véhicules explosifs ont été utilisés dans le raid». Il allègue ensuite que l’une des voitures piégées a explosé à l’entrée de la base, tandis que la seconde a réussi à exploser à l’intérieur du camp. Selon la branche d’Al-Qaïda, des mortiers ont ensuite été tirés sur l’enceinte avant qu’une équipe d’assaut de deux autres djihadistes n’entre dans la mêlée, a rapporté Long War Journal.

L’attaque a eu lieu le 23 juillet à Gossi, et les autorités françaises l’ont confirmée avec, toutefois, une grande différence entre les déclarations du groupe djihadiste et du ministère des armées de France. L’armée française a confirmé qu’un soldat avait été tué dans l’attaque, mais cela est intervenu après qu’une patrouille de reconnaissance dans la région de Gossi a été la cible de tirs et qu’un véhicule français a été touché par une voiture piégée. Deux autres soldats ont également été blessés dans l’explosion. Des affrontements entre les forces françaises et les djihadistes ont alors éclaté. Des informations supplémentaires de France 24 ont également confirmé que les affrontements ont eu lieu en dehors de toute base militaire de la région.

Le JNIM, une menace toujours sérieuse pour le Sahel

De plus, un deuxième attentat-suicide à la voiture piégée a été rapporté par les médias locaux mais non enregistré dans le communiqué militaire français. L’armée malienne a également signalé que l’un de ses camps dans la région avait été touché par les mortiers revendiqués par le JNIM. La zone proche de Gossi a connu une importante activité militaire française ces derniers mois. En avril, un légionnaire étranger français a été tué dans un engin piégé dans les régions frontalières entre le Mali et le Burkina Faso. En mai, un autre légionnaire a été tué dans la même région.

L’assaut de la semaine dernière marque également le premier attentat suicide à la bombe de JNIM cette année. Si le groupe djihadiste a mené plusieurs raids sur des bases militaires maliennes depuis janvier, il a néanmoins fait un usage modéré de la tactique. Le JNIM continue de constituer une menace sérieuse non seulement pour la sécurité malienne, mais aussi pour la situation sécuritaire globale au Sahel. Malgré une mission antiterroriste dirigée par la France, des troupes du G5 Sahel et une force de maintien de la paix des Nations Unies, Al-Qaïda conserve toujours la capacité d’opérer ouvertement à l’intérieur du Mali et de la région au sens large.

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