Les recettes fiscales du Bénin relativement au PIB se sont établies en baisse depuis 2016.
Comme le montre la photo, la mobilisation des recettes fiscales du Bénin est dans l’ensemble stable pour les années 2011- 2015, à un taux situé entre 14 % et 15% du PIB. Ce niveau est cependant inférieur à la moyenne sub-saharienne et largement en dessous de la barre des 20% du PIB fixée par l’UEMOA comme critère de convergence macroéconomique.
La mobilisation en 2015 a subi une baisse pour atteindre 13 % du PIB en 2016, niveau qui remonte légèrement à 13,2% en 2017. La transition fiscale est fragile (Figure 2). Les recettes du commerce international augmentent en valeur absolue, mais elles restent relativement stables comme part du total, à environ 27%.
De même, le poids de la fiscalité indirecte intérieure est resté stable à environ 50% des recettes fiscales totales jusqu’en 2013 et diminue ces dernières années. Cette transition fiscale inachevée produit des recettes agrégées insuffisantes. Si la fiscalité directe demeure au niveau des recettes issues du commerce international, sa valeur absolue ainsi que son poids dans la part totale est en augmentation pour atteindre 29%.
Les comparaisons internationales présentées au Tableau 1 montrent que les impôts sur revenu, profits et plus-value, avec 27%, sont au-dessus de la moyenne de 25% dans la région UEMOA. Ce tableau confirme également le fort niveau relatif des recettes tarifaires (Droits sur le commerce international) ainsi que la faiblesse de la fiscalité indirecte.
En résumé, ce tableau illustre que la transition fiscale n’est pas achevée au Bénin, avec une fiscalité indirecte sur les biens et services – la TVA – trop faible et des impôts directs sur le revenu également trop faible.
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