Burkina Faso: les députés adoptent la modification du code électoral
Les députés burkinabé ont adopté, mardi, un projet de loi portant modification du code électoral. Le projet vise à valider les élections, même si elles ne tiennent pas sur l’ensemble du territoire national.
Mardi 25 août 2020, les membres de l’assemblée nationale du Burkina Faso ont procédé à l’adoption du projet de loi portant modification du code électoral. En effet, l’article 155 du code électoral qui disposait que « Le territoire national est la circonscription électorale pour le referendum », précise après modification :
« Toutefois, en cas de force majeure ou de circonstance exceptionnelle dûment constatée par le Conseil constitutionnel sur la saisine du Président du Faso, après rapport circonstancié de la CENI, entraînant l’impossibilité d’organiser le référendum sur une partie du territoire national ou à l’extérieur, l’élection est validée sur la base des résultats de la partie non affectée par la force majeure ou la circonstance exceptionnelle ».
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Cette modification de loi vise à valider les résultats des élections, même si elles ne tiennent pas sur l’ensemble du territoire national. Pour certains parlementaires, c’est un « attentat contre la démocratie », mais d’autres soutiennent que « c’est l’essentiel à faire », vu le contexte actuel du pays.
En effet, le Pays des hommes intègres est en proie au terrorisme depuis plusieurs années. Le phénomène s’est accru ces dernières années, créant des « zones grises » dans le pays. A titre d’exemple, certains élèves ont été obligés d’être héliportés pour aller composer les examens de fin d’année.
L’opposition affûte ses armes
Au Burkina Faso, les partis politiques de l’opposition burkinabé ont signé un accord politique pour les élections couplées, présidentielle et législative de 2020. L’accord vise à faire bloc au parti de la mouvance en cas de second tour.
Selon les termes de l’accord, les partis signataires « s’obligent à soutenir le parti qui arriverait au second tour et à faire une déclaration publique de soutien à ce parti dans les 24h qui suivent la proclamation définitive des résultats ». Il est également convenu qu’au cas où deux partis politiques de cet accord iront au second tour, chaque parti signataire est libre de soutenir le parti de son choix.
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