Côte d’Ivoire : après des leaders politiques, l’activiste Pulchérie Gbalet arrêtée par la police
La coordonnatrice nationale d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet, a été arrêtée par la police et conduite dans les locaux de l’Unité de lutte contre le Grand banditisme (ULGB), selon ses proches cités par Afrique sur 7.
Pulchérie Gbalet a été la première à se prononcer clairement contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara et à initier la marche de protestation contre sa candidature. Les médias indiquaient plus tôt qu’elle était recherchée par la police ; dimanche, elle a été arrêtée pour « incitation à la révolte et à la désobéissance civile ». Cette accusation fait suite à l’appel que l’activiste avait lancé en début de semaine, appelant à une marche pacifique le 13 août pour s’opposer à un troisième mandat de Ouattara. Cet appel lui coute actuellement donc, sa liberté.
L’appel de Pulchérie Gbalet n’était pas tombé dans les oreilles de sourd. Des partis politiques aux citoyens lambda, le soutient a été massif et jeudi dernier, les rues de la Côte d’Ivoire ont été prises d’assaut par les manifestants pour dire « Non » à Ouattara. La police a tenté de disperser les foules et des pro-Ouattara s’en sont mêlés.
Résultat des courses, un bilan macabre fort et des blessés par dizaine. Le gouvernement a annoncé qu’il y avait eu au moins cinq morts. Notons qu’au cours des manifestations, des leaders du parti GPS du Guillaume Soro avaient été arrêtés. L’annonce de la candidature pour un troisième mandat, de Ouattara a clairement divisé le pays et, si les choses ne s’apaisent pas, le pays risque de s’enflammer à nouveau.
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