Côte d’Ivoire: commissariat de Bonoua incendié, la tête du commissaire activement recherchée

Les manifestants ont incendié, ce jeudi, le commissariat de Bonoua et réclament la tête du commissaire de police, qui aurait trouvé asile au palais royal de la localité.

Jeudi 06 août 2020, le président Alassane Ouattara a, contre toute attente, jeté de l’huile sur le feu, en déclarant sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020. Depuis cette annonce, la Côte d’Ivoire est décharnée et la communauté internationale est en alerte. « Le pays va brûler », a averti l’ancien président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro. Et comme on pouvait s’y attendre, les manifestations ont pris de l’ampleur à Bonoua, une ville du département de Grand-Bassam, dans la région du Sud-Comoé, située au nord-est de Grand-Bassam.

A l’appel de l’opposition ivoirienne, les jeunes de Bonoua ont bravé, ce jeudi, l’interdiction à manifester du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Sidiki Diakité, pour protester contre un éventuel 3e mandat du président Alassane Ouattara. Dès 6 heures, ils ont bloqué les entrées et sorties de Bonoua à l’aide des barricades et en brûlant des pneus sur les voies principales. Armés de gourdins et des pierres, ils se sont rendus au commissariat de la ville, scandant « Ouattara dégage, Ouattara au revoir ». S’en est suivie, une véritable course poursuite entre policiers et manifestants.

Un manifestant tué

Dans la foulée de l’altercation entre les deux parties, un manifestant a été tué, selon nos sources. Ce qui aurait irrité davantage les manifestants qui ont incendié le commissariat de Bonoua, et réclament actuellement la tête du commissaire de police qui aurait trouvé asile au palais royal de la localité. Mardi, des heurts entre les manifestants de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, et ceux du pouvoir en place ont occasionné de nombreuses mortes et des blessés.

Affaire de 3e mandat: le commissariat de Bonoua incendié, le ...

Pour rappel, les partis et regroupements politiques de l’opposition ivoirienne exigent la démission du président de la commission électorale accusé de favoriser le pouvoir en place, et le retour des noms de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé sur la liste électorale. Ils jugent également anticonstitutionnelle la candidature de Ouattara à la prochaine présidentielle, lui demandant de renoncer à son intention de briguer un 3e mandat.

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