Côte d’Ivoire : l’Imam Aguib Touré se prononce sur le troisième mandat de Ouattara

Alors que le président ivoirien Alassane Ouattara annonce son intention de briguer un nouveau mandat, l’Imam Aguib Touré lui demande de respecter sa parole et de s’abstenir de candidater.

« Le Président a dit qu’il ne se présente pas » à l’élection présidentielle de 2020. « On l’en a remercié. Maintenant nous lui demandons de se souvenir de ses promesses puisqu’il dit qu’il va se présenter », a indiqué l’Imam Aguib Touré. Il estime que ce n’est pas faire de la politique que de demander au chef de l’Etat de Côte d’Ivoire de respecter ses promesses. Pour le responsable religieux, c’est faire preuve d’hypocrisie que de critiquer ceux qui sont contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara.

« L’hypocrisie pure »

« J’ai dit une fois à un imam: « Est-ce que les musulmans n’ont pas droit d’aider un Président à arriver au pouvoir ? », il dit « Oui ! » « Est-ce qu’on ne prend pas les sacrifices pour qu’il vienne au pouvoir ? », il dit, « Oui ! » « Et lorsqu’ils sont au pouvoir et qu’ils nous donnent à manger, sommes-nous contents ? », il dit « Oui ! » Alors pourquoi lorsqu’il fait une erreur et qu’on en parle cela devient de la politique ?», a-t-il interrogé. Il ajoute que « Quand ils font des mauvaises choses et qu’on subit les conséquences, ce n’est pas politique ? Quand ils font des c*… et que les musulmans sont tués, ce n’est pas politique ? Lorsqu’on l’attaque et les musulmans vont le défendre, ce n’est pas politique ? Mais lorsqu’il déraille et qu’on en parle, on dit que c’est politique. Ça c’est l’hypocrisie pure ».

« Mes frères et mes sœurs, soutenons notre frère lorsqu’il est dans la vérité et soutenons-le lorsqu’il est dans l’erreur… Mais comment le soutenir lorsqu’il fait de mauvaises choses : « Je dis conseillez-le », a appelé l’Imam cité par Afrique sur 7. Des manifestations ont éclaté dans le pays d’Afrique de l’ouest depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat consécutif. Au moins, 5 personnes sont mortes dans les violences engendrées par les mouvements d’humeur. Plusieurs personnalités de l’opposition ont aussi condamné la décision d’ADO.

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