Côte d’Ivoire: pour l’église catholique, la candidature de Ouattara «n’est pas nécessaire»

L’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean Pierre Kutwa, s’est aussi exprimé sur l’opportunité d’un troisième mandat présidentiel pour Alassane Ouattara.

Lors d’un point de presse lundi, le cardinal Jean Pierre Kutwa a donné son point de vue sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. « Ma présente démarche qui consiste à nous interpeller, face à la crise que nous vivons actuellement s’inscrit dans un souci de contribuer à la recherche des voies et moyens, non seulement d’un vivre ensemble, mais d’un vivre ensemble dans l’unité », a expliqué le prélat. Il poursuit en soulignant que « la vie socio-politique de notre pays aborde un virage dangereux ».

A lire Aussi: Côte d’Ivoire – Présidentielle 2020: Alassane Ouattara dépose son dossier de candidature à la CEI

« Au fur et à mesure que s’approche l’échéance des élections présidentielles, force nous est donné de constater la radicalisation des positions de part et d’autre. Celles-ci se sont d’autant plus accentuées depuis la déclaration de candidature du Président de la République le 06 août 2020 », déclare le cardinal Kutwa. Il rappelle les mouvements d’humeur divers qui ont découlé de cette déclaration de candidature et s’interroge sur l’opportunité de l’inaction.

La candidature de Ouattara

 « Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévorés par l’épée et le feu ? », s’interroge l’archevêque d’Abidjan. Il souligne en effet, que sa sortie s’est fait dans le but de ne pas être « complice des graves dérapages que nous avons connus en si peu de jours, et que nous ne souhaitons pas revivre ».

Après avoir appelé les uns et les autres au dialogue, l’archevêque déclare : « Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le Président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis ».

Le cardinal a ensuite appelé le chef de l’Etat ivoirien à se souvenir de « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus