Coup d’Etat au Mali : Umaro Sissoco Embaló dézingue Alassane Ouattara et Alpha Condé à la CEDEAO

Au sommet extraordinaire de la Cedeao sur le Mali, jeudi 20 août 2020, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, n’a pas lésiné avant de cracher ses quatre vérités aux présidents, Alassane Ouattara et Alpha Condé, qui sont en passe de briguer un troisième mandat.

La visioconférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Mali, a été une occasion pour le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, de remonter les bretelles au président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et son homologue Alpha Condé de la Guinée Conakry. En passe de briguer un troisième mandat dans leurs différents pays, les présidents Alpha Condé et Alassane Ouattara ont vivement condamné le coup d’Etat au Mali, appelant à de fortes sanctions contre les mutins. Ils auraient même, selon médiapart.fr, appelé à une intervention militaire pour rétablir Ibrahim Boubacar Kéita dans ses fonctions.

A lire Aussi: Coup d’Etat au Mali: Intégralité de la décision de la CEDEAO

Il n’en fallait pas plus pour susciter une réaction musclée de la part du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Ce dernier, ne partageant aucunement les positions prises par ses deux homologues, les a sèchement recadrés. Prenant la parole, Umaro Sissoco Embaló, bien qu’il condamne aussi avec fermeté le « putsch » orchestré par les militaires « révoltés », a ajouté que la Cedeao devrait adopter la même attitude pour « tous les coups d’État ». Pour lui, « les troisièmes mandats » étaient également des coups d’État, car ils violent la constitution de ces pays et la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cédéao.

A lire Aussi: Coup d’Etat au Mali: une alerte pour Alassane Ouattara?

« Si l’on doit condamner les militaires à l’origine du putsch, la conférence devrait aussi condamner les pairs qui souhaitent faire un 3e mandat. », a martelé le président de la Guinée Bissau cité par médiapart.fr. De quoi clouer les becs à ses homologues aspirant à un troisième mandat.

« Fiston »

Se sentant indexé par les propos du président Umaro Sissoco Embaló (47 ans), Alassane Ouattara (78 ans) n’a pas tardé à rebondir. Mais, il a manqué de tact en appelant le président Umaro Sissoco Embaló « fiston ». Celui-ci, l’interrompt immédiatement et réplique en ces termes: « ll n’y a pas de ‘fiston’ ici, il n’y a pas de petit pays ici. Il y a des chefs d’Etat qui sont tous égaux et j’entends assumer pleinement la souveraineté de mon pays« , a-t-il réagi selon la source. A ces mots, Ouattara n’en revenait pas et a choisi de se taire face à l’audace de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus