Crise malienne: la médiation de la Cedeao repart sur un demi-échec

Au Mali depuis mardi 11 août 2020, la médiation de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), menée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, pour le retour à la paix au Mali, a quitté Bamako, sans pouvoir organiser la rencontre prévue entre l’opposition et le président Ibrahim Boubacar Kéita.

Un bilan plutôt satisfaisant pour la troupe de Goodluck Jonthan. La délégation de la Cedeao pour le retour à la quiétude nationale au Mali, note des avancées considérables dans la résolution de la crise politique qui prévaut dans le pays. Durant les cinq (05) jours passés en terre malienne, la délégation de l’organisation sous-régionale a pu rencontrer le président Ibrahim Boubacar Kéita, des leaders du mouvement de résistance nationale, le M5, et des leaders religieux dont celui de la localité malienne de Nioro, Bouyé Haïdara, et Chérif Ousmane Madani Haidara, président du Haut conseil islamique du Mali.

Malgré ces avancées notables, Goodluck Jonathan et les membres de sa délégation ont quitté le Mali sans réussir à réunir les deux protagonistes de la crise actuelle autour d’une table. En effet, l’opposition malienne a rejeté jeudi, la proposition de Goodluck Jonathan, pour rencontrer le président Ibrahim Boubacar Kéita.

Le M5 dit « NON » à Jonathan

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali (M5-RFP) « ne pouvait que réserver une fin de non-recevoir à la proposition du président Goodluck Jonathan d’organiser une rencontre avec M. Ibrahim Boubacar Keïta avant la fin de son séjour prévue le 13 août, a-t-il affirmé dans un communiqué », ajoutant « qu’il ne saurait rentrer dans une logique de discussions avec M. Ibrahim Boubacar Keïta aussi longtemps que ses militants font l’objet de chasse à l’homme par les forces de répression du régime et de condamnations expéditives. »

L’annulation de cette rencontre constitue un demi-échec pour la délégation de la Cedeao et témoigne de la détermination de l’opposition malienne à ne vouloir céder à aucune négociation impliquant IBK, si ses conditions ne sont pas remplies. Au cours de son séjour au Mali, Goodluck Jonathan a assisté à l’installation de la nouvelle cour constitutionnelle.

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