Goodluck Jonathan: « La longue crise politique au Mali sera bientôt résolue »

L’ancien président du Nigéria et président de la délégation de la Cedeao pour la mission de paix au Mali, Goodluck Jonathan, est convaincu que la longue crise politique qui secoue le Mali sera bientôt résolue.

Suite au sommet extraordinaire de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le Mali, l’ancien président du Nigéria, Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako dans l’après-midi du mardi 11 août 2020, pour poursuivre les efforts de médiation de la Cedeao en vue de résoudre la crise socio-politique au Mali. Objectif? Faire participer les parties prenantes à la mise en œuvre des décisions et de la feuille de route approuvées par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO après leur Sommet virtuel extraordinaire tenu le 27 juillet 2020.

A Bamako, Goodluck Jonathan a participé à la reconstitution de la Cour constitutionnelle qui est une étape importante dans la feuille de route récemment élaborée par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour la résolution de la crise socio-politique au Mali. Mercredi, il s’est rendu à Nioro du Sahel, une ville de la région de Kayes, dans l’ouest du Mali, pour rendre visite à Cheikh Mohamed Ould Cheikne, le shérif respecté de Nioro. « Je suis encouragé par son message de paix et de sentiment de patriotisme, ainsi que par le zèle et la détermination d’autres dirigeants comme lui, à croire que « la longue crise politique au Mali sera bientôt résolue« , a-t-il déclaré au terme de leur tête-à-tête.

Des progrès vers la résolution de la crise

Toujours dans sa posture de médiateur, Goodluck Jonathan a engagé mardi, des consultations avec davantage de parties prenantes, dont beaucoup estiment maintenant que des progrès sont enregistrés vers la résolution de la crise sociopolitique au Mali. « La plupart des personnes que nous avons rencontrées jusqu’à présent, dont le Président Ibrahim Boubacar Keïta, les dirigeants des partis politiques, les membres de la société civile, les diplomates, ainsi que les représentants des organisations internationales, voient la reconstitution de la Cour constitutionnelle lundi dernier, remplissant les espaces pour les juges dans la Cour suprême et émergence des membres-clés du Cabinet comme des étapes importantes dans la bonne direction », informe l’ex-président du Nigéria.

En tant qu’Africains de l’ouest, poursuit-il, nous avons un destin partagé et ne devrions jamais être fatigués de nous rassembler pour résoudre les problèmes dans notre espace géographique.

Les faits

La crise politique au Mali s’est déclenchée depuis les dernières élections législatives, dont l’opposition conteste farouchement les résultats publiés par la cour constitutionnelle, qui, selon elle, serait de mèche avec le parti au pouvoir. Des manifestations ont alors été entamées dans le pays, à l’appel de l’Imam Dicko, pour exiger le départ du président en exercice, Ibrahim Boubacar Kéita.

Les deux médiations de la CEDEAO pour trouver une issue favorable à cette crise ont échoué. L’organisation sous-régionale a alors organisé un sommet extraordinaire sur le Mali et fait des recommandations dont la formation d’un gouvernement d’union nationale, une chose que l’opposition rejette toujours et a repris le chemin de la rue, pour exiger la démission du premier ministre et du président malien.

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