« Pour moi, on peut faire des prêts sur des prêts. L’essentiel est que le pays soit mis sur les rails », He Valère Tchobo

L’une des critiques contre le régime de la rupture est sa présence quasi-permanente sur le marché financier. Cette course à l’endettement ne gêne guère l’honorable Valère Tchobo, qui invite le chef de l’Etat à foncer si les prêts peuvent changer le visage du pays.

Pour faire face à la réalisation des projets phares de son premier quinquennat, le gouvernement du président Patrice Talon a régulièrement recours au marché financier pour la levée de ressources financières.

Les emprunts tous azimuts auxquels les populations s’habituent depuis quelques années ne laissent pas indifférents certains acteurs politiques hostiles à la gouvernance actuelle, qui dénoncent le surendettement du pays.

Invité le 16 Juillet 2020 dans la rubrique « Sous l’arbre à Palabre » du quotidien l’Evénement Précis, le député de la huitième législature, l’honorable Valère Tchobo, ne s’offusque point des dettes contractées par le gouvernement du président Patrice Talon.

Pour le parlementaire membre du parti Union Progressiste, si ces dettes peuvent permettre au gouvernement de réaliser les projets phares et changer le visage du pays, pourquoi s’en offusquer.

« Pour moi, on peut faire des prêts sur des prêts. L’essentiel est que le pays soit mis sur les rails« , martèle le député du parti Union Progressiste.

Valère Tchobo

A en croire le député de la huitième législature, les prêts sont faits en faveur du développement du pays. Ce qui importe, selon lui, ce n’est pas la polémique que suscite la présence du gouvernement sur le marché financier, mais plutôt l’impact de ces prêts sur le terrain.

« Nos arrières enfants peuvent venir rembourser ces prêts. L’essentiel est que le Bénin soit propre.« , a-t-il lancé à l’endroit des polémistes.

Valère Tchobo

Des prêts pour la transformation du pays…

Pour l’honorable Valère Tchobo, depuis un moment, le pays se métamorphose et tout citoyen honnête doit se réjouir de la transformation en cours même si c’est réalisé grâce à des prêts.

«  Vous êtes tous Béninois, et vous le constatez avec moi (parlant de l’asphaltage). Et c’est pourquoi je parlais plus haut des aveugles qui ont commencé par voir. Regardez le projet de la Route des Pêches, des régimes sont passés sans aboutir. Avec le Président Talon, on voit ce qui se passe avec ce projet. Ce n’est pas fini, c’est vrai, mais déjà, on a de quoi se frotter les mains.« , se réjouit le parlementaire qui apprécie la finalité des prêts.

Des prêts moins chers pour rembourser des prêts chers…

Si l’élu du peuple se réjouit de constater que les prêts contribuent à changer quelque chose dans le pays, il importe de préciser que le fort endettement du gouvernement de la rupture n’est pas que pour réaliser les projets phares mais également pour rembourser certaines « dettes chères ».

En effet, le ministre de l’économie et des finances, face aux députés le 29 Juin 2020 au palais des gouverneurs, a expliqué à la représentation nationale que beaucoup se préoccupent de la dette qui entre dans le pays mais peu se posent la question sur la dette qui en sort.

« Quand vous voyez, en 2018, il y a une grosse dette qui est rentrée, mais personne ne constate la dette qui sort. Donc il faut raisonner en termes de net et l’évolution nette parce que bien souvent, nous faisons des opérations pour améliorer la qualité  de notre dette« , avait expliqué l’argentier national.

Selon le ministre Romuald Wadagni, le gouvernement va chercher de l’argent moins cher, pour rembourser les dettes qui sont là et qui sont chères (…)

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus