Thomas Tuchel, l’entraîneur du PSG, positif malgré la défaite

Malgré la défaite en finale de la Ligue des champions contre le Bayern (1-0) dimanche, l’entraîneur Thomas Tuchel tient son moment référence avec le Paris SG, où, de l’épanouissement de Neymar et son coaching gagnant, le technicien allemand a imposé sa marque. 

Pour son homologue du Bayern Hansi Flick, « il fait du très bon travail. » « C’est un gars sympa et un super entraîneur », a renchéri l’entraîneur de Leipzig Julian Nagelsmann. Le « Final 8 » a été celui de tous les compliments pour le technicien allemand qui a gagné, dans la capitale aussi, la reconnaissance qu’il a longtemps attendue.

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Le succès renversant en quart contre l’Atalanta Bergame (2-1) a validé ses remplacements payants. La demie contre le RB Leipzig (3-0) a mis en valeur sa maîtrise de la tactique. « Cette qualification (en finale) est aussi la sienne », a écrit L’Equipe. « Il y a parfois eu des incompréhensions entre les joueurs et Thomas Tuchel. Elles sont désormais dissipées (…) Tuchel a su rebondir », a estimé de son côté Le Parisien.

Il est ainsi devenu le premier entraîneur à emmener le PSG en finale de la C1, à un niveau souhaité ardemment par le propriétaire qatarien du club qui avait fait de la « coupe aux grandes oreilles » son grand objectif, à son arrivée en 2011.

Contre Munich, pour « le match le plus important de (sa) carrière », Tuchel s’est montré impuissant face au bloc allemand qui a mis en valeur les limites de son système, notamment au milieu. Mais il restera de cette épopée lisboète beaucoup de réussites, comme l’épanouissement de Neymar, et l’affirmation d’un état d’esprit fort – le « spirit » qu’il répète en conférence de presse .

– Encore une remontada –

« J’ai entendu pas mal de choses sur le coach, comme quoi il ne maîtrisait pas son vestiaire, qu’il ne savait pas gérer des stars… La vérité, je pense, c’est qu’il réalise la meilleure saison de l’histoire du club », a déclaré Kylian Mbappé avant la finale.

« Il a réussi à tous nous mettre dans un bon état d’esprit. Après, bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais cela arrive à tous les entraîneurs du monde. A Paris, on le voit un peu plus, c’est tout. C’est vraiment un très grand entraîneur en qui on croit », a-t-il poursuivi.

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Dans ces conditions, il est difficile de voir le PSG ne pas appliquer la saison prochaine la recette de l’Allemand, lié au club jusqu’en 2021. Avant de partir pour le Portugal, le directeur sportif Leonardo, en parlant aux journalistes, était pourtant resté évasif sur la question de son maintien: « Il lui reste un an de contrat. » 

Ce n’est pas la première fois que le départ de « TT » faisait parler, la faute à une première saison ratée. Cet exercice 2018-2019 a entamé son aura de jeune premier de la tactique, formateur, proche des joueurs et adepte d’un football offensif, dont le passage à Dortmund (2015-2017) alimentait les comparaisons avec Jürgen Klopp lors de son arrivée, à l’été 2018.

Recruté à la suite d’Unai Emery, Tuchel a déçu pour ses débuts, en perdant les deux coupes nationales et surtout, en refaisant vivre le cauchemar de la « remontada » aux supporters, face à Manchester United en 8es de la Ligue des champions.

Brillante à Old Trafford à l’aller (2-0), son équipe s’est écroulée au retour (3-1), en concédant un penalty fatal dans le temps additionnel.

« Un coach qui sait parler »

Mais de ce début d’année 2019 compliqué, c’est le directeur sportif Antero Henrique qui en a fait les frais. Le dirigeant portugais a été remplacé en juin avec le grand retour de Leonardo, pendant que l’entraîneur signait une prolongation d’une saison supplémentaire, jusqu’en 2021.

Son second exercice a confirmé une amélioration des résultats, avec un quadruplé national (L1, Trophée des champions, Coupe de France, Coupe de la Ligue) remporté malgré un calendrier perturbé par la pandémie de coronavirus.

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Il a fêté, fin juillet, son 100e match sur le banc, avec un excellent bilan de 78 victoires (pour 13 défaites et 9 nuls). « C’est un coach qui sait parler. Quand il a une chose à dire, il le dit et il sait le dire », l’a encensé Marquinhos, avant la victoire contre Liverpool (2-1) en novembre 2018.

Tuchel a aussi contribué au remodelage tactique de son équipe, avec le repositionnement au milieu de Marquinhos. Il ne lui reste que le plus grand des trophées à remporter.

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