Togo – Nomination des opposants au gouvernement : « Nous sommes engagés pour changer notre pays », Brigitte Johnson

Alors que des notes circulent sur les réseaux sociaux indiquant que plusieurs personnalités de l’opposition togolaise auraient été nommées à des postes ministériels par le président Faure Gnassingbé, l’opposition fait une sortie pour apporter un démenti formel.

Dans ces décrets, des portefeuilles ministériels ont été attribués à Mme Brigitte Adjamagbo Johnson, Gérard Adja et Fulbert Attisso, d’éminents membres de l’opposition du Togo et surtout de proches collaborateurs du candidat malheureux à la dernière présidentielle, Agbéyomé Kodjo. Ces décrets ont circulé sur les réseaux sociaux laissant les partisans de ces derniers, perplexes. Pour lever toute équivoque, ces derniers par la voix de Mme Brigitte Adjamagbo Johnson, l’une des victimes de ce canular, citée par les médias togolais, ont apporté un démenti formel de leur prétendue entrée au gouvernement du président Faure Gnassingbé.

« Nous ne savons pas d’où vient cette information. On suppose que c’est une manœuvre du camp d’en face. C’est du n’importe quoi. Je ne sais pas ce qu’ils ont derrière la tête. S’ils pensent qu’on se bat pour des postes gouvernementaux, ils se trompent largement. Nous sommes engagés pour changer notre pays, pour qu’enfin nous ayons une alternance pour ouvrir la voie à la véritable démocratie. Ce n’est pas une affaire de poste. Peut-être que c’est dans leur culture, cela ne nous intéresse pas, ils passent largement à côté », a indiqué la porte-parole de la DMK.

« Président démocratiquement élu », Agbéyomé Kodjo

Elle souligne toutefois que « le président démocratiquement élu », Agbéyomé Kodjo, a signé un décret portant nomination d’un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Togo près le Nigeria et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Il va sans dire que l’opposition togolaise renie le gouvernement en place et accorde sa reconnaissance à l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo, en tant que président du Togo.

Notons cependant qu’à la suite de l’élection présidentielle de février dernier, la commission électorale et la cour constitutionnelle ont indiqué que Faure Gnassingbé avait gagné dès le premier tour avec une large majorité des voix. Contestant les résultats, Agbéyomé Kodjo s’est autoproclamé président élu du Togo et a nommé un premier ministre. La justice a qualifié ses agissements d’anti-républicains et a lancé un mandat d’arrêt à son encontre après la levée de son immunité parlementaire. Depuis, Agbéyomé est entré en clandestinité.

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