Le gouvernement du président Patrice Talon n’est pas disposé à toucher aux lois électorales à sept mois des élections. Il donne donc rendez-vous à l’opposition en 2026.
L’exécutif béninois a déjà clos à son niveau le débat sur le « parrainage ». Les acteurs politiques de l’opposition et acteurs de la société civile partisans de la surpression de ce « filtre » savent désormais à quoi s’en tenir.
Portant la voix du gouvernement et donc de son chef, le ministre de la communication et des postes Alain Orounla a classé au cours de cette semaine le dossier de parrainage dans les dossiers vidés.
En effet, selon le ministre le ministre porte-parole, l’élection présidentielle de 2021 n’est pas la dernière de l’histoire du Bénin. Si pour une raison ou une autre quelqu’un n’est pas en mesure de participer à cette compétition, il pourra toujours se préparer pour 2023 et 2026.
Le gouvernement n’entend pas faire toucher la loi électorale à 7 mois du scrutin
En marge du compte-rendu du conseil des ministres du Mercredi 16 septembre 2020, le ministre Alain Orounla a affirmé d’un ton péremptoire mais avec beaucoup de gravité que le gouvernement auquel il appartient n’est pas dans la logique de toucher les lois électorales avant la présidentielle prochaine.
A l’en croire, ceux qui continuent de nourrir de l’espoir pour une hypothétique suppression du principe de parrainage peuvent enfin quitter leur rêve pour enfourcher la réalité.
Par rapport aux débats sur le parrainage, le gouvernement n’a pas changé d’un iota sur sa position. Le parrainage répète pour une énième fois le ministre Alain Orounla est un filtre, un critère admis même dans les plus grandes démocraties. Ce n’est donc pas un éléments « crisogène ou anxiogène » comme certains le disent, insiste-t-il.
Pour le ministre Alain Orounla, ceux qui se retrouvent en difficulté face au parrainage constituent une minorité irresponsable qui s’est comportée comme « la cigale dans la fable: la cigale et la fourmi ».
En évoquant la fable de la Fontaine, le porte-parole du gouvernement reproche sans doute à l’opposition de passer tout son temps à vociférer dans des conférence de presse au moment où le pouvoir se concentre sur l’essentiel. Une façon de leur dire: « Après avoir chanté dans les micros des journalistes, dansez maintenant ».
L’opposition aura plus de chance en 2026…
Dans son développement, le ministre Alain Orounla n’a pas manqué de montrer la voie à l’opposition. Leur offrant une consultation gratuite, le ministre les invite à se mettre maintenant assez tôt à l’œuvre pour préparer 2026.
A l’en croire, le monde ne prendra pas fin en 2021. Après 2021, indique-t-il, il y a encore d’autres élections notamment les élections législatives de 2023 et la présidentielle de 2026.
« L’élection présidentielle de 2021 n’est pas la dernière élection au Bénin. Ceux qui n’ont pas d’élus aujourd’hui ont toujours le temps d’aller à d’autres élections en 2023 et en 2026 pour remplir le vide qu’ils ont créé par leurs lacunes« , a suggéré le ministre
Pour le ministre de la communication et des postes, la voie de la sagesse serait que les acteurs politiques de l’opposition qui ne remplissent pas aujourd’hui les critères puissent prendre leur mal en patience et se préparer pour d’autres échéances.
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