Bénin: « Je n’ai jamais exilé mon compatriote Talon aujourd’hui Président », Boni Yayi.

Boni Yayi dans sa réplique au Président Patrice Talon est revenu sur l’exil de son successeur. Dans une publication faite sur sa page Facebook, ce lundi 28 septembre 2020, il a donné sa part de vérité dans cette affaire d’exil, qui a lui été tout le temps imputé.

L’ancien président Boni Yayi dit ne pas avoir été le responsable de l’exil de Patrice Talon en France. Dans sa publication, il a juré, la main sur le cœur, en abordant le sujet. « C’est le moment de jurer, la main sur le cœur, que lors de ma charge je n’ai  jamais exilé mon compatriote Talon aujourd’hui Président », a-t-il écrit. Selon Boni Yayi, « l’affaire de malle arrière n’est  qu’un montage certainement de certains zélés à la recherche de gains faciles auprès de celui qui le dit ».

A lire aussi : « C’est bien lui qui doit se ressaisir », la cinglante réplique de Boni Yayi à Patrice Talon

A en croire l’ancien Chef d’Etat, Patrice Talon aurait, au moment des faits, un agenda personnel. « Mr Talon m’a tout juste révélé qu’il montera son projet politique. Je lui ai souhaité une bonne chance. C’est alors que les intoxications ont démarré « , a confié Boni Yayi. Par ailleurs, il est revenu sur la question de 3è mandat qu’il aurait voulu avoir. Il balaie cette thèse du revers de la main et jure pour la énième fois qu’il n’en avait jamais rêvé. « Je n’ai jamais parlé d’un troisième mandat en 2016. Car je venais d’être élu en 2011. Pensez à 2016 était de pures intoxications », a-t-il dit.

De l’amitié à l’adversité…

Les deux personnalités étaient par le passé de très bons amis. Mais après l’élection de Boni Yayi pour son deuxième mandat, les ennuis ont commencé entre les deux hommes. Les dossiers PVI et tentative d’empoisonnement sont intervenus et ont pourri les relations entre Patrice Talon et Boni Yayi. Le premier s’est aussitôt retrouvé en exil en France où il a passé près de trois ans.

Revenu au pays suite à des médiations, Patrice Talon postule pour la présidentielle de mars 2016 et remporte devant le candidat de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi. Quelques mois après sa prise de pouvoir, une rencontre de médiation dirigée par Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé a abouti à la réconciliation entre Patrice Talon et Boni Yayi. Mais sur le plan politique, les deux sont restés dans des positions contradictoires. Boni Yayi s’est déclaré opposant avec son parti FCBE et ne rate aucune occasion pour critiquer les actions du régime Talon. L’exclusion de l’opposition des législatives du 28 avril 2019 a conforté les critiques politiques de l’ex-chef d’Etat à l’encontre de son successeur.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus