Bissau : le chef du service des migrations arrêté pour présumé « trafic de drogue »

Le chef du service des migrations de Guinée-Bissau a été limogé « pour implication présumée dans un trafic de drogue » et se trouvait mardi en garde à vue à Bissau, a-t-on appris auprès du ministère de l’Intérieur et de la police judicaire.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé le limogeage du lieutenant-colonel Alassana Djalo, qui était depuis juillet directeur du service des migrations et des frontières, dans un communiqué lundi. Le lieutenant-colonel Djalo avait été arrêté vendredi. Il est depuis lors en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Bissau, a affirmé mardi à l’AFP une source dans cette unité.

La garde à vue en Guinée-Bissau peut durer de deux à 90 jours. L’ex-chef du service des migrations devait être présenté mardi à un juge mais cette comparution n’a pas eu lieu, a dit à l’AFP la même source à la police judiciaire sans plus de précision.

Il a été arrêté pour des faits survenus en mars quand il dirigeait la brigade de recherche de la garde nationale (gendarmerie). Il lui est reproché d’avoir couvert une opération alors menée par ses hommes et ayant abouti à la fuite d’un jeune Portugais d’origine bissau-guinéenne qui avait été arrêté à l’aéroport de Bissau pour « trafic de drogue », selon la même source à la police judiciaire.

Ce jeune d’une trentaine d’année, en provenance de Lisbonne, avait « 84 capsules de cocaïne » dans le ventre, a ajouté cette source.  L’individu interpellé va être placé en détention par la police judiciaire mais sera libéré par des hommes du lieutenant-colonel Djalo avant de disparaître, a poursuivi la même source.

« C’est la tolérance zéro. Tout agent de mon ministère, quel que soit son rang, s’il est impliqué dans une activité illicite, sera arrêté et traduit en justice », a affirmé mardi le ministre de l’Intérieur Botche Candé.

La Guinée-Bissau est généralement présentée par des acteurs de la sécurité comme un point de passage en Afrique de l’Ouest de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers l’Europe. Des responsables militaires de ce pays ouest-africain ont souvent été cités dans ce trafic ces dernières années.

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