Libye: le Premier ministre Fayez el-Sarraj annonce sa démission prochaine

Le dirigeant du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Libye, Fayez el-Sarraj, a déclaré ce 16 septembre son «désir sincère» de quitter son poste «avant fin octobre au plus tard».

Dans une allocution télévisée, mercredi 16 septembre, Fayez el-Sarraj a annoncé son intention de quitter ses fonctions de Premier ministre de Libye d’ici fin octobre. L’homme d’État libyen, en fonction depuis mars 2016, dirige le Gouvernement d’union nationale, légitime et reconnu par la communauté internationale mais contesté par le maréchal Khalifa Haftar et l’Armée nationale libyenne.

«J’annonce à tout le monde mon désir sincère de transférer mes pouvoirs à la nouvelle structure exécutive avant fin octobre au plus tard», a-t-il déclaré, rapporté par Al-Jazeera. Il a précisé qu’il attendait la fin des travaux de la commission de négociation et la formation d’un nouveau Conseil présidentiel.

Situation en Libye

Fayez el-Sarraj n’a fait qu’officialiser une démission attendue, et déjà connue dans les coulisses à Tripoli. Dans son discours, il est revenu sur le bilan de son gouvernement d’union nationale, installé dans la capitale à l’issue de l’accord de Skheirat en 2015 : « nous n’avons pas travaillé dans des conditions normales. Nous étions la cible de complots internes et venant de l’étranger », a-t-il affirmé.

La Libye vit une période de confrontation entre le GNA, qui contrôle Tripoli et l’ouest du pays, et l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui coopère avec le parlement siégeant à l’est de la Libye. Le GNA bénéficie du soutien de la Turquie et du Qatar tandis que l’ANL est supportée par l’Égypte et les Émirats arabes unis.

Les prochains pourparlers prévus au Maroc se feront en tout cas en présence des dirigeants de l’est et l’ouest: Aguila Saleh, chef du parlement installé à l’est et Khalid al Michri, président du haut Conseil de l’État à Tripoli qui signeront, si tout va bien, un accord politique pour une nouvelle phase en Libye, sans Fayez el-Sarraj, et sans Khalifa Haftar.

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