L’insécurité au Mali, une « guerre imposée » selon le colonel Assimi Goïta

Le chef de la junte au Mali a promis de gagner « la guerre » pour la sécurité dans tout le pays en proie aux attaques jihadistes, lundi soir dans un discours télévisé à la veille de la fête nationale.

« En 2020 encore, l’insécurité prévaut encore sur une large partie du territoire. Je voudrais vous faire la promesse que nous gagnerons la guerre qui nous est imposée », a déclaré le colonel Assimi Goïta dans ce discours diffusé par la télévision publique, faisant allusion aux attaques jihadistes dans le pays depuis 2012, auxquelles se mêlent des violences communautaires.

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« Les mois à venir doivent être des mois de résultats et d’engagements décisifs pour que le Mali recouvre rapidement toute sa sécurité sur tout son territoire », a dit le colonel Goïta, chef de la junte qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta qui était au pouvoir depuis 2013. « Les Forces de défense répondent et répondrons avec vaillance en tout lieu. Plaçons cette fête sous le signe d’un nouveau départ » pour le Mali, a-t-il ajouté, dans cette adresse pour marquer le 60e anniversaire de l’indépendance du pays prévu mardi.

Le colonel Goïta intervenait quelques heures après avoir annoncé que la junte avait désigné comme président de la transition Bah Ndaw, 70 ans, éphémère ministre de la Défense en 2014. Assimi Goïta a lui-même été choisi comme vice-président pour conduire la transition vers un retour des civils au pouvoir comme exigé par la communauté internationale, les voisins ouest-africains notamment.

Un ex militaire pour diriger la transition

Le colonel-major Bah Ndaw, surnommé “le grand” par ses intimes en raison de sa taille (1,95 m), est un ancien pilote d’hélicoptère formé dans l’ex-URSS et qui fut aide de camp du général Moussa Traoré, dictateur qui a dirigé le pays sans partage pendant 22 ans jusqu’en 1991 et qui est décédé la semaine dernière.

Il avait été nommé ministre de la Défense en mai 2014 après la déroute des forces maliennes face aux rebelles touareg dans leur bastion de à Kidal (nord-est). Il n’était resté en poste que quelques mois.

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