Algérie: vague de colère après le meurtre d’une jeune fille, violée puis brûlée vive

C’est un meurtre qui dévoile la face hideuse de la société algérienne. Chaïma Sadou, une jeune fille âgée de 19 ans, a été violée puis brûlée vive par un homme.

Le crime a été commis dans la commune de Reghaïa, dans la banlieue Est d’Alger. Enlevée près de chez elle à Réghaïa, la jeune fille de 19 ans a subi les affres du viol et de la torture avant d’être tuée de la plus abjecte des manières : brûlée vive. Son assassin lui a porté plusieurs coups de couteau, puis l’a aspergée d’essence avant de lui mettre le feu pour l’achever.

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Son corps a été retrouvé, samedi 3 octobre, dans une station-service désaffectée de la ville de Thénia, à une trentaine de kilomètres à l’est du lieu de son enlèvement. Selon le témoignage de sa mère, Chaïma avait rendez-vous avec son futur bourreau, Bouchenaki Abdeslam, qui la harcelait depuis longtemps. Elle souhaitait mettre fin à ce harcèlement. 

Ce qui suscite davantage l’indignation, c’est que Chaïma avait déjà été la victime de ce même bourreau quatre ans auparavant. Agée alors d’à peine quinze ans, elle avait courageusement déposé plainte pour tentative de viol. S’en était suivi un terrible harcèlement par la mère du bourreau et le bourreau lui-même. 

Ce crime survient dans une conjoncture marquée par la prolifération du phénomène d’enlèvement et de disparition d’enfants, notamment d’adolescentes. Un crime qui révèle la face ténébreuse de cette conservatrice société algérienne où les harcèlements, les viols et les crimes sont banalisés. Une société où on tue pour une place de stationnement, un mot déplacé, un soupçon, par vengeance… Des crimes gratuits, inutiles qui endeuillent et détruisent des familles, celles des victimes et celles des bourreaux.

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