Bénin – Dette envers les travailleurs: Modeste Toboula s’invite dans le bras de fer Talon-Yayi
Grosse polémique depuis quelques jours sur la dette de l’Etat envers les travailleurs. Le Président Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi sont divisés sur l’existence de cette dette avant 2016. Modeste Toboula, ancien Préfet du Littoral, syndicaliste sous le régime de Boni Yayi, s’invite dans le débat et apporte sa part de vérité. C’est à travers un post qu’il a publié sur Facebook, ce dimanche 18 octobre 2020.
Pour Modeste Toboula, on peut bel et bine dire que le gouvernement de Boni Yayi a laissé des dettes envers les travailleurs. « J’étais syndicaliste sous la Gouvernance Yayi. En prenant seulement les dettes issues de la revalorisation du point indiciaire de 25 pour cent au profit des travailleurs du ministère des finances à la suite de l’affaire Dangnivo ce qui nous avait conduit à la création de la Coallition des Organisations Syndicales de de l’Administration Publique (COSYNAP) dont j’étais membre fondateur et secrétaire administratif, je peux affirmer que son régime avait bel et bien laissé des dettes », a-t-il écrit.
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Les incidences financières decoulant de cette revalorisation ont été planifiées pour être appurées en fin de mandat en 2016 mais malheureusement elles n’ont pas été apurées.
Modeste Toboula
Par ailleurs, l’ancien syndicaliste dénonce « une grande injustice dans l’octroie des primes de motivation allant d’un ministère à un autre », sous la gouvernance de Boni Yayi. « Nous avons en son temps réclamer l’harmonisation des primes au sein de l’administration publique », a-t-il fait savoir. Ces informations données par Modeste Toboula rejoignent dans une mesure donnée, la déclaration de Patrice Talon, pour qui la dette envers les travailleurs existait avant sa prise de fonction en 2016.
Boni Yayi ne pense pas avoir laisser une telle dette
Dans une publication faite sur sa page Facebook, l’ancien Président Boni Yayi, répondant à l’actuel Chef de l’Etat, a fait savoir qu’il ne se reconnaît pas dans cette dette. « En ma qualité d’ancien Président du Bénin, prédécesseur immédiat du Président Talon, sur la base des informations qui m’avaient été communiquées par les ministères de tutelle d’alors, je ne me reconnais pas sur une quelconque dette ou arriérés validés en Conseil des ministres à l’endroit des travailleurs », a-t-il écrit.
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Boni Yayi se dit surpris d’apprendre que son régime a laissé des dettes envers les travailleurs, alors qu’il tout le temps travaillé pour leur bien être. « Je suis alors surpris d’apprendre que mon régime a laissé une telle dette à l’endroit de ces travailleurs, cheville ouvrière de la République, qui ont été la cible majeure de mon action à la tête du pays (conditions salariales, primes, pensions, retraites, motivations, formations, contenus pédagogiques, infrastructures scolaires, universitaires et sanitaires, sécurité humaine etc.) », a dit l’ancien Chef de l’Etat.
Devoir de vérité de Modeste Toboula
Bonjour chers tous. J’étais syndicaliste sous la Gouvernance Yayi. En prenant seulement les dettes issues de la revalorisation du point indiciaire de 25 pour cent au profit des travailleurs du ministère des finances à la suite de l’affaire Dangnivo ce qui nous avait conduit à la création de la Coallition des Organisations Syndicales de de l’Administration Publique (COSYNAP) dont j’étais membre fondateur et secrétaire administratif, je peux affirmer que son régime avait bel et bien laissé des dettes.
Mieux, il y avait une grande injustice dans l’octroie des primes de motivation allant d’un ministère à un autre. Nous avons en son temps réclamer l’harmonisation des primes au sein de l’administration publique.
Les incidences financières decoulant de cette revalorisation ont été planifiées pour être appurees en fin de mandat en 2016 mais malheureusement elles n’ont pas été apurées.
Le reversement opéré en son temps a gonflé l’effectif de la fonction publique et a l’époque, bien que faisant parti des cadres reversés, nous avons fustigé la tournure politique extrême de ce dossier et nous nous sommes battu en vain pour freiner l’élan du Gouvernement à cette époque au risque même de creer des inimitiés avec nos camarades travailleurs car nous avions exigé qu’au moins un test soit organisé au profit des agents pour jauger un peu de leur niveau avant le reversement mais hélas.
C’est un devoir de vérité. Dieu bénisse notre pays. Éphésiens 4-25
Modeste Toboula, ancien syndicaliste
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