Présidentielle 2021: un scénario Wahala en vue selon la dynamique s’engager pour le Bénin
Au Bénin, le Groupe National de Contact de la dynamique s’engager pour le Bénin a tenu ce mardi une conférence de presse à Cotonou sur les préparatifs de la présidentielle de 2021.
Cette déclaration de presse a été faite en présence de plusieurs personnalités politiques de l’opposition. Dans ses déclarations liminaires, la présidente du groupe national de contact, l’honorable Amissétou Affo Djobo a d’abord fait un rappel du contrat social dont le peuple béninois s’est donné le 28 Février 1990.
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Ce contrat social, rappelle-t-elle a fixé des bornes appelées des acquis démocratiques qui peuvent être déclinées comme suit: la garantie de la stabilité politique et institutionnelle, le multipartisme politique, la séparation des pouvoirs, l’effectivité de l’Etat de droit, une justice constitutionnelle…
La cour constitutionnelle, précise-t-elle a complété par la suite, d’autres acquis tel que le consensus qui est érigé en principe à valeur constitutionnelle, la création de la cena et la subordination de la révision de la constitution à des conditions strictes et a affirmé le peuple béninois dans son entièreté comme le détenteur de la souveraineté nationale.
Le peuple privé de sa souveraineté
A croire la présidente du groupe national de contact de la dynamique « s’engager pour le Bénin », le peuple béninois a été dépossédé de son droit de choisir librement ses représentants en 2019 lors de l’élection législative.
Cet état de chose, affirme-t-il, est une privation du peuple de son droit de choisir librement ses élus; un attribut de sa souveraineté. Pour Amissétou Affo Djobo, les dirigeants actuels ont arraché au peuple béninois, la souveraineté dont il est détenteur.
Elle fait remarquer que le scénario de 2019 est sur le point de se reproduire en 2021 pour le compte de la présidentielle légalement prévue pour Mars 2021 mais que la cena, suite à des truchement d’une révision « opportuniste et non consensuelle de la constitution », entend organiser pour Mai, déplore-t-elle.
Des exigences à l’endroit des institutions
Pour les conférenciers, l’organisation de la présidentielle en Mai 2021 est une violation de la constitution par la cena et le président Patrice Talon perdra sa légitimité à partir du 6 Avril 2021. Selon le groupe national de contact, il s’agit d’une volonté de confiscation du pouvoir d’Etat par le régime en place.
« En tout état de cause, le groupe national contact n’acceptera aucune forme de prorogation du mandat du président Patrice Talon à la tête de notre pays au delà du 5 Avril 2021 » martèle-t-elle.
Le groupe national de contact s’engage dans le combat pour la restauration de la démocratie et l’Etat de droit « dangereusement compromis depuis 2016 et exige donc:
- Le rétablissement de la constitution du 11 Décembre 1990,
- Le retour dans l’arsenal juridique, les lois électorales en vigueur jusqu’en 2016;
- L’abrogation des lois sur l’emploi, sur le numérique et sur la création de la CRIET,
- Le retour au pays de tous les béninois contraints à l’exil ,
- La libération de tous les prisonniers politiques,
- La restitution des corps des personnes tuées par les forces de l’ordre;
- La tenue d’une assise inclusive.
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