Bénin: la décrispation annoncée par Patrice Talon ne concerne pas Ajavon et Koutché…

Au cours de la conférence de presse de restitution qu’il a tenue, ce jeudi 19 Novembre 2020, le ministre Alain Orounla a annoncé que la réconciliation annoncée par Talon avec Boni Yayi, ne concerne pas Ajavon et Koutché.

En tourné nationale à Savè, Tchaourou et à Parakou, le Jeudi 12 Novembre 2020, le président Patrice Talon a lancé un appel de pardon aux populations de ces communes.

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Mais le président de la République qui est dans une dynamique de décrispation de la tension socio-politique, n’entend pas enfreindre à la loi de la république, en accordant le pardon à des personnalités qui ont des choses à se reprocher.

C’est du moins la position affichée ce jeudi 19 Novembre 2020 par le ministre de la communication et des postes, Alain Orounla, lors d’une conférence de presse.

En effet, interpellé sur la question du pardon annoncé par le président de la République sur les cas de Sébastien Ajavon et de l’ancien ministre Komi Koutché, le porte-parole du gouvernement estime que le pardon, dont parle le chef de l’Etat, concerne les situations déplorables survenues lors des législatives de 2019.

« Est-ce au nom de la paix, on doit soustraire des présumés coupables, des personnalités à qui l’on reproche des délits de droits communs et qui décident de se soustraire à la justice de notre pays ?« 

Alain Orounla

Pour le ministre de la Communication, est-ce qu’il faut dans une République mettre en liberté au nom de la paix le voleur de cabri ? « Est-ce qu’au nom de cette paix, on doit s’abstenir de poursuivre ceux qui sont accusés, tout au moins, soupçonnés, d’avoir pris des libertés avec les caisses de l’Etat ? », s’est-il demandé.

Et comme pour donner une suite à ses propres préoccupations, Alain Orounla a laissé entendre que les situations concernées par l’appel à la paix du chef de l’Etat ont trait aux incompréhensions nées de la mise en œuvre des réformes et aux violences post-électorales de 2019.

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