Bénin: les amarres totalement rompues entre Talon et Ajavon ?

Pendant que l’actuel locataire de la Marina traverse, depuis le 12 novembre, monts et vallées, pour renouer le contact avec ses mandants et implorer l’intervention des notables de Tchaourou pour une réconciliation avec son prédécesseur, les amarres semblent être définitivement rompues entre Patrice Talon et Sébastien Ajavon, son principal allié politique, hors de ses terres, en raison de ses ennuis judiciaires avec le Bénin.

Au regard des propos du chef de l’Etat, vendredi 20 novembre devant la population de Bantè et ses notables, il est à redouter une réconciliation Patrice Talon-Sébastien Ajavon, sous peu. Les amarres semblent être rompues entre les deux hommes si l’on se réfère à la fermeté de Patrice Talon. ’’Celui qui fait quelque chose va répondre devant la justice. On ne peut pas parler seulement pour changer la nature humaine’’. Le Président souhaite que les exilés rentrent au bercail pour répondre de leurs actes même si la constitution lui confère le droit de pardonner ou gracier.

Un redressement fiscal qui plombe…

Alors que d’aucuns nourrissent l’ambition de voir les deux hommes fumer le calumet de la paix avec pour effet immédiat, le retour au pays du magnat de la volaille, le service des impôts s’apprête à saisir les biens de ses sociétés après un redressement fiscal de 147 milliards, récemment entériné par la Cour suprême. Toute chose qui plombe les démarches allant dans le sens de l’amélioration du climat de paix et la cohésion dans le pays.

Une réconciliation aux calendes grecques

Patrice Talon est formel. Les exilés ayant trouvé refuge dans l’Hexagone ou aux Etats-Unis, ou même ailleurs, impliqués dans quelque situation que ce soit, doivent faire face à la justice. Il l’a martelé devant la population de Bantè. Il n’y a donc aucune complaisance ou de pitié à l’égard des personnes, dont la responsabilité est établie dans certains faits. Autrement dit, Sébastien Ajavon doit revenir au pays pour se présenter à la justice avant d’espérer un quelconque pardon du chef de l’Etat. Ce qui n’est pas évident au regard de la bataille juridique enclenchée par ses conseils depuis le début de l’affaire relative à la découverte de 18kg de cocaïne pures dans l’un des conteneurs de Sébastien Ajavon, condamné à 20 ans de prison.

Pour les sceptiques, les amarres sont rompues entre les deux personnalités, mais tout est encore possible.

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