Bénin: réaction des chasseurs de Tchaourou, après la demande de pardon de Patrice Talon
A Tchaourou, dans le cadre de sa tournée nationale, Patrice Taon, se référant aux violences de 2019, qui ont marqué la ville et dans lesquelles les chasseurs avaient été impliqués, a demandé pardon. Quelques heures après cette déclaration du chef de l’Etat, le président de l’Association des chasseurs, Yekini Assika, a réagi.
La demande de pardon de Patrice Talon est bien accueillie par les chasseurs de Tchaourou. A en croire leur président, les propos du Chef de l’Etat montrent qu’il est le père de la nation. « Un père qui dit qu’il a demandé pardon, on ne peut pas refuser », a-t-il confié à Frissons radio. A propos des mouvements d’humeur enregistrés à la veille de l’arrivée du Président de la république, il dit qu’il s’agissait juste d’un incident qui a été vite maîtrisé.
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Pour que la réconciliation soit totale, Yekini Assika suggère à Patrice Talon d’envoyer une délégation qui va présenter les condoléances aux familles éplorées et marquer sa solidarité aux personnes blessées. « Il y a des gens qui sont morts, il y des blessés. Il peut envoyer des gens dans les maisons », a-t-il dit. Pour le président des chasseurs, il ne s’agit pas d’une question d’argent; mais de soutien moral.
Tchaourou et Savè, marquées par les violences
Les villes de Tchaourou et Savè ont été violemment marquées par les manifestations électorales de 2019. Dans ces deux villes, de violents affrontement ont été déplorés entre forces de l’ordre, chasseurs et citoyens ordinaires.
Selon le Colonel Spéro Gouchola, il y a eu des dégâts matériels et corporels. “Des maisons ont été brûlées, des boutiques incendiées, un commissariat de la localité a été littéralement brûlé. Nous avons également des véhicules gros-porteurs qui ont été vandalisés, les pneus dégonflés et mis sur la voie pour empêcher la circulation”, avait-t-il fait savoir.
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Une trentaine de blessés avait été dénombrée dans le rang des forces armées, et deux blessés au niveau de la population civile. Selon Spéro Gouchola, ce bilan démontre que les forces de sécurité ont fait preuve de “(…) responsabilité, de retenue, de patience pour éviter de porter préjudice à la population civile”, précise-t-il.
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