Bénin – Talon chez Koutché: les grandes lignes d’un discours plein d’engagements

Dans le cadre du périple présidentiel entamé le 12 novembre dernier, Patrice Talon était à Bantè, fief électoral de Komi Koutché, ex-argentier national du Bénin, en exil depuis peu, en raison de ses ennuis avec la justice du pays.

Droit dans ses bottes, l’actuel locataire de la Marina s’est exprimé sans ménagement. Patrice Talon a tenu un langage de vérité en présence du peuple Itcha et ses notables.

Lutte contre l’impunité

Répondant à la doléance du maire de Bantè, quant au retour au bercail de Komi Koutché pour améliorer le climat de paix dans le pays, Patrice Talon s’est mis au-dessus de la mêlée.

‘’Celui qui fait quelque chose va répondre devant la justice. On ne peut pas parler seulement pour changer la nature humaine’’, a-t-il déclaré. ‘’Ayons le courage de dénoncer ce qui n’est pas bien. Komi Koutché est un ami mais qui s’est retrouvé en exil parce qu’on lui a demandé de rendre compte de sa gestion au Fonds national de la Microfinance (FNM).

Pourquoi les douaniers sont radiés, des directeurs punis, et que d’autres ne doivent pas être touchés ? Ma volonté est qu’il revienne pour répondre de ce qu’on lui reproche. S’il est innocent, il sera blanchi; ou condamné, en cas de faute, mais le pardon existe’’.

Un appel

Profitant de la doléance du maire, le chef de l’Etat a lancé un vibrant appel à tous les exilés. ‘’Ce que nous demandons est que ceux qui sont en exil rentrent. Nous devons apprendre à répondre de ce qu’on a fait et demander pardon. Si chacun peut répondre de ses actes devant la justice, les responsables actuels se garderont de tomber dans les mêmes travers’’, a-t-il dit avant d’ajouter que : « Personne n’est banni, ni rejeté. Chacun a sa place au Bénin dans la paix et la réconciliation, si tant est qu’ils sont prêts à changer ».

Très préoccupé par la situation des exilés, Patrice Talon dira que sa façon de contribuer à la renaissance est d’utiliser le pouvoir que la constitution lui donne, pendant qu’il est encore là, de pardonner. Ceci ne doit pas constituer un frein à la réconciliation.

L’argent public

Pour le Président, la maladie du Bénin, c’est le comportement des uns et des autres par rapport au bien public. ‘’L’argent collecté et qui est la contribution de chacun de nous doit être utilisé avec honneur, sérieux et responsabilité pour régler les problèmes collectifs. Et nous pouvons y arriver’’. Qui laisserait mourir son enfant malade parce que ce dernier a peur de la piqûre qui doit lui sauver la vie et laisser le mal l’emporter parce qu’il ne veut pas voir son fils souffrir davantage ?, s’est-il interrogé.

Pour que le Bénin ne retombe pas dans ses travers du passé, la thérapie proposée par le président est simple. ‘’Notre responsabilité, c’est à nous de ne plus faire pression sur nos frères qui ont des responsabilités. Il faut qu’au Bénin on cesse de faire couronner ce qui créé notre mal’’.

En bref, selon le Président de la République, cette visite débarrasse du sentiment que la ville de Bantè n’est nullement oubliée dans le processus de développement.

L’autre chose, pense-t-il, « si nous ne changeons pas notre façon de gérer, nous n’allons jamais nous développer, nous n’allons jamais donner de l’eau à tout le monde. Quand on n’a pas de pétrole, de charbon, de minerais dans son sous-sol et que les moyens sont limités, avec plus d’efforts, on peut réaliser de grandes choses ».

A noter que le périple présidentiel se poursuit dans d’autres villes du pays et le cortège se rendra ce samedi 21 novembre à Ouessè.

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