Côte d’Ivoire – Crise post-électorale: il est peut-être encore temps de sauver les meubles

L’opposition ivoirienne a annoncé la mise en place d’un conseil nationale de transition pour diriger le pays jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle. Une attitude qui dénote clairement de la détermination de cette dernière à évincer le président Alassane Ouattara et les siens du pouvoir.

La question est de savoir ce qui va se passer en Côte d’Ivoire avec un gouvernement et une opposition, tous les deux certains d’être sur la bonne voie et refusant de s’écouter et de se parler sans s’accuser mutuellement. Alassane Ouattara a mis le feu en se présentant pour un nouveau mandat présidentiel et les opposants ont attisé la flamme en y mêlant la population. On craignait le pire pendant le scrutin mais les ivoiriens ont préféré carrément rester dans leur maison, comme pour dire qu’ils sont fatigués d’une classe politique qui les malmène sans jamais leur apporter une solution concrète à leurs maux.

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Il est important de noter que ce qui se passe en Côte d’Ivoire n’est que le fruit de ce qui a été semé en 2010-2011. Le régime Ouattara, qui était sorti vainqueur de la guerre, n’a pas su, en 10 ans, rassembler les ivoiriens. Le temps a été perdu à des calculs politiciens qui n’ont pas tenu compte de la population qui pansait toujours ses blessures, mais toute seule sans assistance de ceux-là qui le lui a infligées.

Aujourd’hui, les affrontements remarqués çà et là dans le pays résultent principalement de règlements de compte entre les pros telle ou pros telle ; il ne s’agit plus de défendre le pays ou des idéaux, mais de régler des comptes laissés en suspens trop longtemps.

Trouver un juste milieu

Si rien n’est fait, ni l’opposition ni le pouvoir ne pourront contrôler les dérives qui résulteront de cette crise politique. Ouattara doit discipliner sa troupe et limiter les sorties presque provocatrices et menaçantes de ses éléments. De l’autre Côté, l’opposition doit limiter la casse en mettant fin à son appel à la désobéissance civile afin que dans un climat apaisé, place soit laissée à la « Discussion ». Seuls les ivoiriens peuvent encore se sortir de ce guêpier qui, s’il éclate, pourrait être bien pire que ce que le pays a connu il y a 9 ans.

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Aucune organisation régionale ou internationale ne viendra régler ce problème qu’il appartient aux ivoiriens de régler. La CEDEAO ou l’Union africaine ont déjà montré leurs tares, il ne revient qu’aux leadeurs politiques, religieux ou traditionnels, de s’asseoir pour « PARLER » et « S’ECOUTER » afin qu’un consensus soit trouvé avant que le bras de fer actuel ne se transforme en marre de sang. La Côte d’Ivoire doit être la priorité et pour cela, le peuple doit éviter de se laisser instrumentaliser pour accroitre leur propre « galère » pensant défendre un leader qui s’envolera du pays dès les premières  difficultés.

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