Santé: dans quelques années, 30% des Béninois mourront d’hépatites, selon Kogblévi Aziadomè

Le professeur Kogblévi Aziodomè était, ce vendredi 20 Novembre 2020, au cabinet du président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou.

Chercheur et spécialiste du traitement des hépatites virales, le professeur Kogblévi Aziodomè est allé partager, avec la deuxième personnalité de l’Etat, ses inquiétudes sur la propagation des hépatites.

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A en croire l’hôte du président de l’Assemblée nationale, si rien n’est urgemment fait, d’ici quelques années, 30% des béninois vont mourir de cette infection virale.

Ainsi, après plusieurs démarches infructueuses auprès des autorités du pays, le chercheur a décidé de se confier à Louis Vlavonou, afin qu’il plaide avec lui ce dossier qui menace la vie de plusieurs de ses concitoyens. Lire ci-dessous les impressions du professeur après l’audience.

La situation de l’hépatite virale au Bénin:

« Je suis venu voir monsieur le Président de l’Assemblée nationale parce qu’il est la deuxième personnalité de l’État.

Je pense que nous devons aider les gouvernants à savoir ce que nous faisons et ce dont nous souffrons. On les critique à tort parce qu’ils ne savent pas ce qu’on fait.

Regardez par exemple le président Patrice Talon aujourd’hui, il va visiter les 77 communes. Mais quel est le président de la république qui l’a fait avant lui?

Quand vous n’êtes pas avec les gens, vous ne pouvez pas savoir ce qu’ils font. Donc moi, comme dit l’autre, si vous ne venez pas à moi, je viens à vous. Je suis venu pour dire au président de l’Assemblée nationale que je suis à la retraite.

Mais la retraite n’est active que le jour où on a creusé la fosse pour vous mettre là-dedans. Je continue d’être encore un soldat prêt pour le combat pour le développement…(…).

Au Bénin, il y a 25 à 30 % de Béninois qui sont infectés chroniquement par l’hépatite B et c’est ça qui va nous décimer.

Je suis en train de voir que les gens sont en train de mourir dans leurs hameaux et que personne ne leur vient en secours.

J’ai un référentiel des symptômes et je peux vous dire de quelle hépatite virale vous souffrez. Donc nous savons que les Béninois comme la plupart des pays endémiques sont en train de mourir.

Il faut que nous fassions tout pour que l’information puisse être faite comme c’est fait pour le Sida. Que les gens puissent se faire dépister et moi je suis prêt pour jouer ma partition.

Je veux informer mes concitoyens que les hépatites virales tuent beaucoup. Nous sommes les seuls au monde à traiter ces hépatites virales.

Pourquoi chez moi, on me met en quarantaine, on ne peut pas permettre à mes médicaments de sauver nos concitoyens ?

Je trouve que c’est un crime. Et je demande que l’on puisse informer les gens. Je veux le faire avec mon argent.

Je passerai sur les radios, les chaînes de télévision. En 50 ans de recherche, j’ai dépensé au bas mot 600 à 700 millions de FCFA.

Je continue de dépenser dans ces choses car j’ai l’amour de mon prochain. Et Dieu m’a donné cette mission-là. Il ne faudrait pas qu’on m’empêche de travailler…

J’ai apporté cette doléance au président de l’Assemblée nationale. Je lui ai dit de m’aider à apporter l’information.

Le président de l’Assemblée nationale est quelqu’un de très merveilleux et généreux.

Je lui ai laissé un certain nombre de documents et il va voir que je ne suis pas sorti de chez moi pour lui raconter des bobards. Je sais qu’il va le faire. Je vais rencontrer aussi le chef de l’État à cet effet… »

Kogblévi Aziadomè

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