« Si j’étais le Pape, je canoniserais Talon de son vivant », Gbégnonvi explique sa pensée
L’ancien ministre de l’alphabétisation, sous le président Boni Yayi, est subjugué par la gouvernance de Patrice Talon, au point de vouloir le canoniser, s’il était le Pape.
Cette phrase qu’il a lancée le 02 Novembre 2020 dans un entretien libre tribune, alors qu’il intervenait sur les questions de démocratie et d’Etat de droit, fait l’objet, depuis un temps, de tous les commentaires.
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Mais l’homme de droit ne change pas sa perception de la gouvernance sous Patrice Talon, même s’il estime que sa pensée a été dévoyée par l’inculture dans l’opinion.
Joint par un professionnel des médias sur la polémique suscitée par sa déclaration, Roger Gbégnonvi clarifie.
« J’ai dit si j’étais le Pape, je canoniserait Talon de son vivant. Mais je constate que les gens manquent de vocabulaire et de connaissance. Le canon c’est quoi? Le canon c’est le model qu’on nous propose«
Roger Gbégnonvi
Selon Roger Gbégnonvi, lorsque le Pape canonise officiellement que quelqu’un est un canon, cela veut dire que, de toute sa vie, il a été beaucoup plus un modèle qu’un contre-modèle.
« Moi j’ai dit si j’étais le Pape, je canoniserait Talon. Je n’ai pas dit que Talon est un saint »
Roger Gbégnonvi
Il précise, dans ses explications, qu’il voulait simplement dire qu’en matière de gouvernance, Talon peut être proposé à tous comme modèle à suivre. A en croire Roger Gbégnonvi, lorsque Talon a annoncé sa candidature, il est allé le voir pour lui demander d’y renoncer, mais quand il a commencé sa gestion, il a vu des indices positifs qui le confortent aujourd’hui à penser qu’il peut être un canon.
Pour le professeur d’université, le chef de l’Etat est venu avec une vision qu’il implémente par tous les moyens, et le peuple apprécie ce qu’il fait. Pour preuve que le chef de l’Etat bénéficie de l’adhésion du peuple, Roger Gbégnonvi évoque la situation de Dantokpa où deux anciens présidents ont tenté de soulever le peuple, mais le peuple ne les a pas suivis.
Il a également évoqué deux marches de remerciement qui auraient été organisées par les populations de Porto-Novo (qui ne sont pas des gens faciles) pour remercier Patrice Talon pour ce qu’il fait.
Pour le professeur Roger Gbégnonvi, quand on a un entraîneur qui conduit à des victoires, il ne faut pas le changer. Il conclut donc en disant que, si Talon refuse d’être candidat en 2021, il reprendra son bâton de pèlerin pour aller le convaincre.
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