Utilisation des sachets biodégradables au Bénin: un projet aux calendes grecques ?

A l’image d’autres pays, le Bénin a opté pour l’utilisation des sachets biodégradables avec, à la clé, l’adoption et la promulgation de la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017. Telle l’Hydre de Lerne, le phénomène des sachets plastiques semble résister aux dirigeants.

Prévue pour octobre dernier, la répression contre l’utilisation des sachets plastiques non-biodégradables semble être rangée dans les tréfonds de l’oubli ou du moins dans les placards. Après une phase de sensibilisation qui a duré près de 24 mois, l’utilisation des sachets biodégradables n’est pas encore entrée dans les habitudes des Béninois, au nez et à la barbe des dirigeants.

Que dit la législation ?

Pratiquement au rang des derniers pays a avoir une législation en la matière, le Bénin dispose désormais d’une loi interdisant la production, l’importation, l’exportation, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets plastiques non-biodégradables. La vulgarisation de cette loi s’est étendue dans certaines contrées du pays aux fins de permettre à certains citoyens d’appréhender son contenu. Mais depuis, l’utilisation des sachets biodégradables peine à prendre corps dans le pays. En dehors des officines de pharmacie, des supermarchés et quelques rares endroits, les sachets plastiques non-biodégradables défient la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017. Annoncée pour le mois qui vient de s’achever, la répression a du plomb dans l’aile. C’est le statu quo ! Le pays s’est doté, certes, de la loi, mais l’entrée en vigueur pose problème.

Des actions menées

Le Bénin est décidé à éliminer les sachets plastiques non-biodégradables. C’est une évidence. L’expérience vaut la peine. Pour preuve, il a été réceptionné, il y a un mois environ, 180 tonnes de sachets biodégradables dans le cadre de la lutte contre les emballages non-biodégradables. Un grand pas ! N’est-ce pas ? Mais le panier de la ménagère étant en souffrance, des commerçantes et commerçants des marchés éprouvent de sérieuses difficultés pour s’en procurer auprès même des structures homologuées. Inutile de parler de la vendeuse de divers du quartier. Certaines n’en ont jamais entendu parler. Même dans des pharmacies, l’emballage est vendu au client, dans le cas contraire, le produit lui est remis sans aucun support. C’est pourquoi, les sachets plastiques non-biodégradables ont encore droit de cité dans les marchés et dans plusieurs endroits.

Un impératif

Opter pour l’utilisation des sacs biodégradables est un impératif, car les emballages non-biodégradables présentent assez de dangers. Ils reposent sur l’utilisation du pétrole, une ressource non-renouvelable. Ils polluent l’environnement et agissent négativement sur la santé. Il faut environ 400 ans pour que les sacs en plastique se décomposent et probablement plus longtemps dans les fosses marines où la lumière ne parvient pas. Ils bouchent les caniveaux et les égouts, provoquant le débordement des eaux usées qui sont sources de maladie, etc.

Les sachets non-biodégradables ne doivent plus être admis au Bénin, étant donné les dangers qu’ils présentent pour la population. Les dirigeants doivent avoir les coudées franches pour sévir et non caresser le phénomène dans le sens du poil. Au-delà donc de la lutte, il va falloir revoir et harmoniser les prix à la portée de toutes bourses.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus