Réconciliation Talon-Yayi: Orounla justifie le contraste entre la demande et le discours
Le désir sincère de réconciliation avec son prédécesseur, ne doit pas amener le président de la République, Patrice Talon, à passer un coup de chiffon sur les travers passés.
C’est en substance la réponse fournie par le ministre de la Communication et des postes, Alain Orounla, aux professionnels des médias lors de la conférence de presse de restitution de la tournée nationale de reddition de compte de Patrice Talon, qu’il a organisée le mardi 15 Décembre dernier.
A lire aussi: Bénin: les conseils de Me Agbodjo au gouvernement sur les décisions de la CADHP
Pour le porte-parole du gouvernement, le discours tenu sur le terrain par le président de la République n’a rien de désobligeant, mais il s’agit d’un discours qui retrace nos travers passés. Pour lui, la réconciliation n’oblige pas à l’économie de vérité.
Alain Orounla estime, d’ailleurs, qu’il faut que les insuffisances et les faiblesses des uns et des autres « soient étalées au grand jour, avant qu’on ne passe l’éponge et qu’on aille vers une réconciliation vraie ».
A l’en croire, le fait de constater et de déplorer ce qui a pu être notre passé, ne devrait pas faire obstacle aux vœux de la réconciliation à laquelle « nous sommes, d’ailleurs, tous condamnés, puisque nous sommes une nation »
Cette nation ne peut être construite, poursuit-il, qu’avec nos frères, même ceux qui ont commis des impaires, des fautes, et qui, s’ils le reconnaissent et font amende honorable, pourront bâtir le pays avec leurs autres frères.
La réconciliation souhaitée par Talon est inclusive
Si Patrice Talon a évoqué la nécessité de réconciliation, ce vœu, estime le ministre de la Communication et de la Poste, Porte-parole du gouvernement, n’est pas que orienté vers son prédécesseur.
Pour Alain Orounla, la réconciliation souhaitée par le président de la république est une réconciliation inclusive. Cependant, souligne-t-il, cette main tendue à l’endroit de tous les béninois, quel que soit leur péché, leur faute, ne se fera pas au préjudice du peuple béninois et par amnésie au crime économique qui ont été commises.
Pour le ministre porte-parole, la réconciliation, dont il est question, ne peut pas se faire par impasse sur ceux qui doivent rendre compte et à qui il suffit d’adopter une démarche d’humilité, afin que la réconciliation soit possible, nuance Alain Orounla.
Les commentaires sont fermés.