Bénin: mandat d’arrêt national contre des responsables de Securiport

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a décerné un mandat d’arrêt contre des responsables de la société américaine Securiport et ses partenaires.

Abdou Raman Soumanou, responsable de Sécuriport, citoyen Béninois, et ses associés, sont poursuivis par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

C’est une société qui a démarré ses activités à l’aéroport de Cotonou sur la base d’un contrat signé en 2015, sous le régime de l’ancien président, Boni Yayi. En 2016, le contrat avait été résilié par le régime Talon, qui a confié les activités à Morpho Dys.

Déjà en octobre 2020, la Cour d’Appel de Paris a condamné l’Etat du Bénin pour cette résiliation du contrat de SECURIPORT qu’elle a jugé illégale. Pareil pour la Cour d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale de Paris le 24 janvier 2019.

Flou autour des charges portées contre Sécuriport…

Que reproche l’Etat béninois aux responsables de Sécuriport? A la suite de la résiliation de son contrat avec le Bénin, ladite société a poursuivi le Bénin en justice au tribunal arbitral de Paris. Mais, l’État béninois aurait voulu que la justice béninoise soit saisie de cette affaire.

A la suite de sa condamnation par la Chambre de commerce international (Icc) de Paris, le Bénin s’étonne de la manière dont Securiport a obtenu les documents qu’elle a présentés devant la ICC.

C’est pourquoi, il y a environ un an, soit huit mois après sa condamnation à indemniser la société américaine Securiport pour dommages, le Bénin a convoqué Abdou Raman Soumanou , Président Directeur Général de Sécuriport et ses collaborateurs, les sieurs Enrique Ségura, résidant aux USA, et Gaston Tarquini Jaquemin, en Argentine, à la Brigade économique et financière du Bénin (Bef), le 16 septembre 2020.

Une réponse par correspondance…

A l’époque, plutôt que de se présenter, Sécuriport a fait une proposition à l’Etat béninois en lui expliquant qu’il ne pourrait pas se déplacer en raison des mesures contre le coronavirus.

Toutefois, ils ont proposé répondre par écrit si la Brigade leur indiquait les motifs de la convocation. Une requête à laquelle l’Etat béninois n’a pas donné avis favorable.

Aux dernières nouvelles, un mandat d’arrêt international a été décerné contre le responsable de Sécuriport, Abdou Raman SOUMANOU, actuellement en exil en France et ses partenaires.

De son côté, Sécuriport attend de l’Etat béninois, le respect du verdit de la Chambre de commerce international de Paris, qui condamne le Bénin à lui payer 95,3 millions $, soit 55,5 milliards de Fcfa.

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