Bénin – Parrainage à la présidentielle: Alladatin accuse Aïvo de vouloir une chose et son contraire

Le président de la Commission des lois à l’assemblée nationale ne comprend pas la position de Joël Aïvo, par rapport au parrainage posé comme condition de participation à la présidentielle de 2021.

Reçu dans une émission spéciale, ce dimanche 17 Janvier 2021, le député de l’Union Progressiste accuse l’agrégé de droit d’être dans le dilatoire, en ce qui concerne le principe de parrainage inséré dans le nouveau code électoral.

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A en croire le député Orden Alladatin, puisque c’est de lui qu’il s’agit, la question du parrainage pour l’élection présidentielle au Bénin date du régime de l’ex-président de la république, Boni Yayi.

Le parlementaire rappelle que la commission Gnonlonfoun, mise sur pied par Boni Yayi et dans laquelle avait siégé le constitutionnaliste, Frédéric Joël Aïvo, avait déjà proposé ce principe.

En effet, rappelle-t-il, dans les recommandations de Joël Aïvo et des membres de la commission, il avait été proposé, le parrainage des élus locaux et nationaux de candidats à la magistrature suprême, ainsi que le paiement d’une caution raisonnable pour réaliser un équilibre entre la nécessité d’éviter les candidatures fantaisistes et celle de rendre accessible le poste aux personnes compétentes et appréciées par leurs compatriotes.

Orden Alladatin dit ne pas comprendre aujourd’hui la position de Joël Aïvo, maintenant que la réforme qu’il avait lui-même suggérée, est réalisée par le présent régime.

Il en vient à la conclusion que l’agrégé de droit veut une chose et son contraire; et donc sa posture d’aujourd’hui est liée au fait qu’il aspire lui-même à la fonction présidentielle.

Qu’est-ce qui est critiqué par l’opposition, le parrainage ou le contexte politique ?

Au regard des discours des uns et des autres, on n’a pas l’impression que l’opposition au régime Patrice Talon est foncièrement contre le principe de parrainage.

Ce que l’opposition réclame, c’est la justice autour de l’application du principe. De même, le constitutionnaliste n’est pas contre le parrainage, mais la manière dont il est imposé au peuple béninois.

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Reçu dans une émission le 24 Novembre 2019 sur Sikka-TV, Joël Aivo n’a pas mâché ses mots pour décrire tout son amertume, quant à la manière dont les choses ont été effectuées pour aboutir à la révision de la constitution.

D’abord, il n’est pas contre le principe de la révision, même si la Constitution de 1990 n’a jamais conduit le Bénin à la guerre, pas plus qu’elle n’a été source d’un quelconque blocage institutionnel. Ce que déplore Joël Aïvo, c’est le manque de consensus, de dialogue autour de ce qui est nécessaire pour ne jamais faire entrer le lézard dans le mur.

Donnant son point de vue sur le parrainage inséré dans le nouveau code électoral, Joël Aïvo affirme que « le parrainage, tel qu’il a été cousu, dans le contexte politique actuel, est MORTIFÈRE ”.

En termes clairs, le président du mouvement « Le Rassemblement », loin de combattre le principe du parrainage, dénonce plutôt le contexte politique caractérisé par un parlement monocolore, alors que les députés sont les parrains, et la manière, dont le parrainage a été cousu…

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