Bénin – Présidentielle 2021: Patrice Talon évoque ses futures ambitions, mais entretient le flou sur sa candidature

Le président de la république du Bénin, Patrice Talon, a évoqué son avenir pendant les cinq prochaines années à la tête du pays. Dans une petite déclaration, le chef de l’État a entretenu le flou autour de sa candidature ou non pour la présidentielle de cette année.

Patrice Talon avait indiqué lors de la campagne présidentielle de 2016, qu’il venait à la tête du Bénin pour un seul mandat de cinq ans. A la fin de ces cinq années, en 2021, le chef de l’État n’a toujours pas indiqué s’il compte rester sur cette position ou s’il allait tenter de rempiler. Lors de sa tournée, le président béninois a fait un petit bilan des réalisations faites en cinq ans, et suggéré qu’avec un autre mandat de cinq comme cela, les choses changeraient véritablement dans le pays.

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« …juste encore un peu d’efforts. Si nous avons fait 22 stades en un mandat, un mandat encore et c’est fini… », a déclaré le chef de l’État devant ses administrés de Sô Ava. On pourrait donc croire qu’il s’agit d’une annonce claire de sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Toutefois, le président a déjoué les pronostics et a indiqué que « …ce n’est pas nécessairement que ce soit Talon, non… Je ne veux pas dire par là qu’il faut que Talon revienne ; parce que, ce que nous faisons, ce n’est pas Talon qui le fait. Ce qu’on est en train de faire, ce n’est pas Talon, ce n’est pas le gouvernement, c’est nous tous ».

La continuité serait-elle assurée sans Talon ?

Les propos du chef de l’État suggèrent qu’il faudrait que celui qui, éventuellement, lui succédera, puisse continuer sur cette même lancée. Il va sans dire que Talon, même s’il n’écarte pas sa possibilité de revenir au pouvoir en 2021, pourrait bien s’en tenir à son engagement de 2016. Cependant, la question est de savoir qui pourrait continuer l’œuvre du gouvernement de la « Rupture » si Talon s’en tient au « mandat unique » ?

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La question est assez pertinente dans le sens où aucun membre de la mouvance actuelle ne semble se proposer pour tenter de conquérir le fauteuil présidentiel ; et les potentiels candidats, tous ou presque, déclarés de l’opposition, estiment déjà que le travail du régime Talon est mauvais. « Le Bénin est totalement détruit, tout est à reconstruire », estimait Valentin Djènontin, il y a quelques semaines. Avec ce genre de discours, la continuité serait-elle assurée si Talon laisse la place à un opposant ? Dans tous les cas, le suspense est maintenu et les jours à venir lèveront le voile sur les réelles intentions des uns et des autres.