Bénin: que devient la « résistance » après la naissance du « machin » présidé par Houdé ?

L’opposition au régime du pouvoir du président Patrice Talon a mis ce mercredi 13 Janvier 2021 sur les fonts baptismaux un creuset de lutte dénommé coalition pour la restauration de la démocratie.

De la coalition de Djeffa en passant par la résistance, s’engager pour le Bénin et la coalition pour la restauration de la démocratie, l’opposition au régime de la rupture peine à s’unir.

La naissance de cette coalition dite fédératrice des énergies des partis d’opposition n’émeut point les béninois qui sont désormais habitués à la navigation à vue de l’opposition.

Que devient donc la résistance après la naissance du nouveau machin ?

La résistance, un creuset de lutte de l’opposition né à la veille des élections législatives de 2019 avec comme chef de fil de la résistance l’ancien couple présidentiel, Nicéphore et Rosine Soglo avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population.

Ce creuset qui avait en son sein la plupart des leaders politiques de l’opposition s’était assigné pour mission de mener la résistance jusqu’à la restauration des acquis démocratiques.

Mais très tôt, il a été miné de l’intérieur par des dissensions et des querelles de personnes mises sur la place publique. L’égoïsme et la guerre de leadership congénitale aux acteurs politiques béninois a sapé l’espoir placé par le peuple à cette organisation qui semble-t-il est désormais réduit à la personne de l’ancien ministre Candide Azannaï.

En mettant sur les fonts baptismaux la coalition pour la restauration de la démocratie, les acteurs politiques membres de la résistance indiquent-il la mort de celle-ci.

La résistance est-elle abandonnée à la seule personne du président du parti Restaurer l’Espoir pour la conduire? Dans cette cacophonie de l’opposition, le chef de fil de la résistance, le président Nicéphore Soglo, homme d’honneur a dû prendre son retrait pour observer un temps de silence.

Le salut est dans l’unité d’action

Le groupe de contact du mouvement s’engager pour le Bénin présidé par l »ancienne député Amissétou Affo Djobo a finalisé son cahier de charge, sa feuille de route pour les actions prochaines à mener pour la restauration des acquis démocratiques.

Avant le groupe de contact du mouvement s’engager pour le Bénin, l’ancien ministre de la défense de Patrice Talon, Candide Azannaï a procédé dans des communes à l’installation des cellules de résistance pour des actions politiques prochaines.

Inutile de faire mention du regroupement des femmes qui après leur première marche contre le régime, se prépare et renforce leur cellule dans tous les arrondissements du pays.

La coalition pour la restauration de la démocratie qui vient de naître se donnera certainement les jours à venir une feuille de route pour ses actions futures.

L’opposition au régime du président Patrice Talon se prépare donc pour des actions disparates qui ne la rendront qu’inefficace. L’unité d’action tant souhaitée par le peuple béninois au sein de l’opposition peine à se faire.

Dans ce contexte, c’est le régime du président Patrice Talon qui doit se frotter les mains. Car dans la cacophonie actuelle, rien de bon ne sortira des luttes en préparation.

Les leaders de ces différents creusets doivent se rencontrer, échanger sur leur stratégie et définir ensemble une feuille de route si tant est que l’objectif commun est la restauration de la démocratie et l’organisation d’une élection présidentielle inclusive.

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