Bénin: un policier et un radiologue en prison pour viol

Arrêtés pour viol de deux filles dans le Couffo, un policier et un radiologue ont été déférés en prison, en attendant leur procès.

Au Bénin, les cas de viol deviennent récurrents. Aux dernières nouvelles, les sieurs M.K. et M. T., respectivement policier et cardiologue, ont été placés sous mandat de dépôt, pour avoir violé deux filles dans le Département du Couffo.

Selon les informations du journal Le Potentiel, leur procès est prévu pour le 10 février 2021 au tribunal d’Aplahoué. Lors de cette audience, ils répondront de leur acte afin que justice soit faite.

De la récurrence des viols au Bénin

Les violences faites aux femmes constituent un problème crucial de développement, qui affecte la femme, jusque dans sa dignité. Le constat est visible, le nombre de femmes violentées en Afrique, en général, et au Bénin, en particulier, qu’elles soient mineures ou pas, n’est pas négligeable.

Comme le rapporte l’étude commanditée par le Ministère de la
Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Handicapés et des Personnes de Troisième Age, sur les violences faites aux femmes au plan national, a révélé que, sur environ 52% de la population que constituent les femmes, 69% ont déclaré avoir subi des violences, au moins une fois dans leur vie.

La même source indique que plus de la moitié des femmes interrogées (51,5%) ont subi, au moins une fois dans leur vie, des souffrances physiques ou morales.

Une loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes

« Ces souffrances subies sont les cris sur la femme (72,8%) ; les menaces de divorce (32,8%) ; le refus de manger ce que la femme a préparé (30,9%) ; les plaintes du comportement de la femme à la belle-mère (26,9%) ; les injures à la femme devant les étrangers (22,6%) ; les violences sexuelles (28,5%) ; le viol de filles de 2-14 ans (1,4%) ; le rapt (8,5%) et l’excision (15,0%). Au regard de cette prévalence et de réticences des auteurs de violences sur les femmes, le Gouvernement a promulgué la Loi n° 2011-26 du 09 janvier 2012, portant prévention et répression des violences faites aux femmes »

Fatouma AMADOU DJIBRIL, ex-Ministre de la Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Handicapés et des Personnes de Troisième Age.


Pour elle, cette loi constitue un mécanisme, à la fois, de combat et de développement de la femme, une avancée notable dans la protection juridique de la femme béninoise et une meilleure valorisation du principe de l’égalité des sexes.


Vivement qu’à travers cette loi, les auteurs de viol soient réprimés. Ce qui est sûr, si la justice fait bien son travail, la Loi n° 2011-26 du 09 janvier 2012, portant prévention et répression des violences faites aux femmes, redonnera certainement espoir aux femmes. Toutefois, sa bonne application et son appropriation, par les femmes elles-mêmes, en dépendent.

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