Bénin: VDDH porte plainte pour violations des droits humains

L’organisation internationale des Volontaires pour la Démocratie et les Droits Humains (VDDH) porte plainte pour « violations graves des droits humains au Bénin ». Par le biais d’un communiqué de presse publié ce mardi 26 janvier 2021, l’organisation a précisé que ladite plainte a été déposée en France pour une gestion transparente du dossier.

L’organisation des Volontaires pour la Démocratie et les Droits Humains (VDDH), dirigée par Charline Nova Abeme-Zue, se plaint des violations des droits humains au Bénin. Elle dépose une plainte judiciaire en France pour que lumière soit faite sur certains cas de violation qui ont récemment marqué le Bénin. Il s’agit, selon le communiqué de presse, des cas de violation de droits humains constatés en 2019 et 2020, liés aux périodes électorales.

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VDDH dit ne pas être satisfaite de la gestion faite de ces actes de violations des droits humains et réclame justice pour les victimes. Elle dénonce entre autre, des « détentions arbitraires » et des répressions de manifestations pacifiques. « VDDH et ses avocats suivent le dossier de très près, informeront l’opinion publique nationale et internationale de son évolution et appellent à la mobilisation pour maintenir la pression et demander justice pour les victimes », lit-on dans le communiqué de presse.

Des arrestations arbitraires relevées par la CBDH

Le 6 octobre 2020, la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) a rendu son rapport d’activité, au titre de l’année 2019, au président de la République. Dans ledit rapport, la CBDH a relevé plusieurs violations des droits humains au cours de l’année. Ces violations sont notamment liées aux élections législatives d’avril 2019.

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Au nombre des personnes interpellées dans le cadre des violences électorales de 2019, notamment les manifestations des 1er et 02 mai, à Cadjèhoun, certains ont été arbitrairement arrêtés. C’est le constat fait par la CBDH dans son rapport, au titre du droit à la liberté de circuler. « En effet, La Commission a reçu et traité plusieurs plaintes relatives à des arrestations de personnes qui n’étaient nullement impliquées dans les violences enregistrées », lit-on à la page 24 du rapport.

Les trois cas d’arrestations arbitraires présentés dans le rapport de la CBDH


1er cas :

Dans une plainte reçue au Secrétariat provisoire de La Commission le 7 mai 2019, deux jeunes qui revenaient d’un vidéo club où ils sont allés suivre, le 1er mai 2019, le match de football entre le Barca FC et Liverpool FC, ont été arrêtés à hauteur du carrefour Cica Toyota (Cotonou) aux environs de vingt-deux (22) heures par les Forces de Défense et de Sécurité. Ces dernières ont indiqué aux jeunes qu’ils allaient leur assurer la sécurité parce qu’il y avait une manifestation plus loin. Curieusement, ils ont été déposés dans un premier temps au camp militaire Ghézo de Cotonou puis transférés à la brigade criminelle à Agblangandan (Sèmè-Kpodji).

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Présentés au Procureur de la République du tribunal de première Instance de 1ère classe de Cotonou, ils ont été inculpés d’attroupement non armé pouvant inciter la population à la violence et déposés à la Prison civile de Cotonou.

2è cas :
C’est le cas d’un autre jeune également arrêté la même nuit du 1er mai 2019 devant la pharmacie de l’Amitié (Cotonou) alors qu’il venait d’acheter des 25 produits pharmaceutiques à son épouse en couches dans une clinique de la place. Déposé dans un premier temps avec les produits pharmaceutiques au camp militaire Ghézo, il a été également transféré à la brigade criminelle à Agblangandan.


Présenté au Procureur de la République du tribunal de première Instance de 1ère classe de Cotonou, il a été inculpé d’attroupement non armé pouvant inciter la population à la violence et déposé à la Prison civile de Cotonou. Son bébé a pu naître au petit matin du 2 mai 2019 à 2h 35 et c’est grâce aux actions de la Commission, dans le cadre de l’instruction du dossier que ce jeune a pu découvrir pour la première fois, en prison, la photo de son premier enfant.

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3è cas :
À ces deux cas, on peut ajouter celui d’une autre personne qui a été arrêtée par des agents qui seraient de la DSLD (Agents de renseignement) alors qu’il avait été invité par son beau-frère dans une buvette dénommée « Septième jour » à Abomey-Calavi. Il a été arrêté dans la buvette et transféré à la brigade criminelle à Agblangandan. Présenté au Procureur de la République du tribunal de première Instance de 1ère classe de Cotonou, il a été également inculpé d’attroupement non armé pouvant inciter la population à la violence et déposé à la Prison civile de Cotonou.

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