Burkina Faso: les grands défis de la nouvelle équipe gouvernementale

La nouvelle équipe gouvernementale a du pain sur la planche. Elle doit notamment faire face aux défis sécuritaires, éradiquer la corruption et aboutir à la réconciliation nationale.

Dévoilée le dimanche 10 janvier 2020 par le Premier Ministre burkinabé, Christophe Dabiré, la nouvelle équipe gouvernementale composée de 33 membres, dont 08 ministres délégués, est très attendue sur certains points-clés au Burkina Faso. Cette équipe qui entend se sacrifier pour le développement du pays, doit en amont se pencher sur la question de la sécurité.

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En effet, le Burkina Faso végète dans une situation d’insécurité criarde depuis des années. A ce jour, des zones grises sont dénombrées dans le pays, et les attaques des groupes armés continuent de surprendre le peuple, malgré les offensives des Forces de Défense et de Sécurité du pays. Trouver la meilleure formule pour la sécurité du territoire et faciliter la libre circulation des personnes et des biens, est immanquablement une priorité pour le gouvernement Diabré II.

La corruption, un mal à extirper

Passé le volet sécuritaire, le nouveau gouvernement doit faire de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Dans « le pays des hommes intègres », le niveau de corruption est particulièrement élevé (25e pays le plus corrompu sur 90 pays classés, selon l’Indice de Perceptions de la Corruption de Transparency International en 2000).

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Selon une enquête du PNUD – Burkina Faso, la corruption est perçue comme répandue ou très répandue par 95,4 % de la population (PNUD, 2003), l’ampleur du phénomène étant donc incontestable et ressentie comme telle. Malgré les efforts consentis pour lutter contre le phénomène, la corruption est toujours d’actualité et met à mal la gestion des ressources publiques. Avec la nouvelle équipe gouvernementale, le président Roch Kaboré doit taper du poing sur la table. Il est attendu, ainsi que sa troupe, à œuvrer pour que le phénomène de la corruption soit conjugué au passé.

La réconciliation, un bien tant souhaité

Elle a été le thème de campagne de certains candidats à la présidentielle du 22 novembre 2020: la réconciliation. Aujourd’hui, nul doute que le peuple burkinabé a besoin de tout ses fils et filles pour relever les énormes défis qui s’imposent à lui. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles un ministère de la réconciliation a été créé pour travailler à faire disparaitre le climat de méfiance qui s’observe, notamment sur la scène politique, et promouvoir l’unité nationale dans l’intérêt supérieur des burkinabé.

Hormis la sécurité, la corruption et la réconciliation, les burkinabé attendent aussi la nouvelle équipe gouvernementale sur d’autres questions de priorité comme celle du foncier.

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